C’est par voie de communiqué, ce matin, le jeudi 31 mars 2016 que nous avons appris que l’entreprise québécoise St-Hubert avait été vendue à Cara, pour une contrepartie de 537M$.
C’est une nouvelle qui survient à un moment où la vente d’entreprises québécoises à des sociétés étrangères flotte encore beaucoup, dans l’actualité. On se rappelle de la vente récente de RONA à la compagnie américaine Lowe’s.
Ainsi, le Québec perd un autre de ses fleurons commerciaux. Voici à quoi ressemble St-Hubert, en chiffres:
- Deux usines de transformation alimentaire
- Deux centres de distribution
- 28 propriétés immobilières
- 108 franchisés
Qui plus est, St-Hubert est devenu un moteur économique, en restauration:
- 620M$ de chiffre d’affaires annuel
- 10,000 employés
- 35 millions de repas servis
Du côté de la compagnie ontarienne Les Entreprises Cara Limitée (TSX : CAO), voici un aperçu de son profil actuel:
- Chiffre d’affaires de 1,7MM$
- 1,010 établissements, dont 973 au Canada (66% en Ontario) et 37 à l’étranger
- Bannières: Harvey’s, Swiss Chalet, Casey’s, Milestones, Montana’s, Kelsey’s, East Side Mario’s, Bier Markt et d’autres (66% en Ontario)
- 88% de ses restaurants sont exploités par des franchisés
- Environ 26,000 employés au Canada
- Fondé en 1883
- Siège social basé à Vaughan, en Ontario
On voit rapidement qu’au niveau financier, Cara avait les moyens d’acheter St-Hubert et clairement, c’est une grosse prise, pour elle.
Pour ceux qui veulent savoir, voici le nom des actionnaires de Cara, regardez le deuxième, Fairfax, à la Barbade… ça sent le paradis fiscal.
Du côté de St-Hubert, voici ce que Jean-Pierre Léger, pdg de St-Hubert a déclaré: “Cette alliance garantira à St-Hubert un développement sain, […] nous serons en mesure d’agrandir considérablement nos programmes de fabrication de produits alimentaires et de bonifier nos ventes partout au Canada.” alors ça s’inscrit dans une logique de croissance.
Pour sa part, le président du conseil et chef de la direction de Cara, Bill Greyson a dit “Cette opération donne à St-Hubert l’occasion de stimuler la croissance de ses restaurants grâce à l’ajout des marques Cara au Québec et de mettre en œuvre un programme visant les produits alimentaires de détail à l’échelle nationale pour Cara, basé au Québec, au moyen des unités de production et des fournisseurs existants” et pour l’heure, le siège social de St-Hubert demeure à Laval, au Québec.
Pour les actionnaires de St-Hubert, c’est une stratégie de sortie payante. Pour Cara, c’est une acquisition stratégique pour sa croissance en sol québécois mais aussi, pour amener St-Hubert dans le reste du Canada.
Les réactions n’ont pas tardé, comme celle provenant du compte Twitter de François Legault: