La Commission Charbonneau fera-t-elle toute la lumière?

Ça va mal, à Montréal.

Malgré la tenue des audiences de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC) devant l’honorable France Charbonneau, le maire Michael Applebaum fait appel aux entreprises visées par la Commission pour réparer les nids de poule, sur le réseau routier montréalais. Et ce, malgré un sondage où les Montréalais refusaient —à hauteur de 60%— qu’il enrichisse, à nouveau, ces entreprises douteuses!

Pour la population, le message est clair. Pendant que la juge Charbonneau présidait des audiences où des contracteurs aux pratiques d’affaires controversées se faisaient démasquer, la mairie de Montréal n’a rien fait pour préparer un plan de contingence où il serait quand même possible d’entretenir la ville, sans devoir NÉCESSAIREMENT se tourner, encore et toujours, vers les gens qui ont clairement agi dans leur meilleur intérêt… mais pas nécessairement dans le meilleur intérêt des montréalais.

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Frank Zampino, Lino Zambito, Bernard Trépanier, Nicolo Milioto, Paolo Catania, Gilles Surprenant, Luc Leclerc, Martin Dumont, Michel Cadotte, Robert Marcil, André Morrow, Yves Cadotte, Vito Rizzuto, Tony Accurso, Marc Deschamps et des centaines d’autres s’en sont mis plein les poches, aux dépens des Montréalais.

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Et là, le maire Applebaum fait fi de l’opinion des Montréalais (qu’il a lui-même sollicités) pour donner des millions de dollars aux loups pour qu’ils s’occupent, une fois de plus, de la proverbiale bergerie!

Tellement incensé…

Une situation exceptionnelle commande des gestes d’exception. Ne pas avoir vu venir la période des nids de poules en dit long sur l’incompétence des fonctionnaires à la ville de Montréal. Ou encore, l’absence à peu près totale de leadership, à l’Hôtel de Ville.

Lorsque la péquiste Louise Harel vantait les mérites d’une “ville de Montréal unifiée”, on voit aujourd’hui qu’elle était dans le champ parce qu’à part donner la ville, sur un plateau d’argent, à ceux qui s’en sont mis plein les poches, rien de bon n’est advenu de la “fusion forcée” du PQ.

Les maires des villes pré-fusions de l’Île de Montréal n’étaient pas parfaits, loin de là mais au moins, ils ne se mettaient pas la tête dans le sable comme Gérald Tremblay, le gars qui sait rien à propos de rien (!). Les décisions se prenaient à plus petite échelle et dans la plupart des cas, c’était plus facile à gérer. Là, avec l’immense budget de la ville de Montréal, c’est “bar ouvert” pour les escrocs et les bandits à cravates!

On a beau trouver que la juge Charbonneau déterre beaucoup de sales plans, le contribuable se sent quand même floué.

C’est le temps des impôts et aussi bien l’Agence du revenu du Canada que Revenu Québec se déchaînent contre les petits contribuables pour que chaque cenne soit comptée mais pour le cortège de fraudeurs qui ont VOLÉ des milliards de dollars pendant des décennies, rien. Absolument rien. Les fonctionnaires déchaînés contre les gagne-petits (qui n’ont pas les moyens de se défendre légalement) ne font RIEN contre les riches entrepreneurs qui, disons-le, ont d’excellents contacts politiques… et juridiques, avec les moyens financier d’entretenir les deux!

On nous dit que la police chemine dans ses enquêtes mais pour le public qui voit la commission à la télévision, le portrait est clair. On s’est fait VOLER par des filous aux dents longues, incluant par la mafia montréalaise. Qu’est-ce qui cloche chez nos élus pour refuser aussi obstinément de mettre ces tricheurs à l’amende?

Jour après jour, à l’ombre des travaux de la commission, le contrat social entre les citoyens et les élus se brise.

Qui voudrait donner la moitié de sa paie à un gouvernement qui DILAPIDE l’argent pour enrichir la mafia? Il faut se poser la question parce qu’en ce moment (et depuis des décennies), c’est ce qui se passe.

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C’est un peu pour ça qu’il faut demander à la Commission Charbonneau de faire TOUTE LA LUMIÈRE sur les thèmes qui constituent son mandat. Le 9 novembre 2011, le gouvernement du Québec créait cette Commission, sous la présidence de l’honorable France Charbonneau assistée des commissaires Me Roderick A. Macdonald et monsieur Renaud Lachance et là, en avril 2013, on ne sent pas que les tricheurs aient été punis pour leurs agissements.

Les témoins de la commission nous ont menti ou ri, en plein visage. Ils ont habilement refusé de répondre à des questions clé et malgré l’évidence, ils ont réussi à se faufiler dans les mailles du “système” et profitent de leur fortune acquise de manière douteuse pendant que les Québécois sont égorgés par les dettes et les hausses généralisées des tarifs, incluant les taxes municipales, à Montréal.

Disons que ça irait mieux, à Montréal, si on observait des gestes concrets pour mettre fin aux relations douteuses avec certains contacteurs mais là, on reste sur notre faim.

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2 Responses

  1. L’histoire de l’attribution du contrat à une entreprise collusionnaire illustre bien le fond du problème.

    Toutes les entreprises qui fournissent la ville (au nombre de 7, semble-t-il) ont fait de la collusion et/ou de la corruption. Il n’y en a pas d’autres! Et ceux qui fournissent l’asphalte ailleurs, au pays, font EXACTEMENT la même chose où ils opèrent (Ontario, Nouveau-Brunswick et autres). Il ne reste plus aucun fournisseur d’asphalte HONNÊTE, au Canada!

    Quelle solution reste-t-il?

    La ville de Montréal devrait attendre que ces entreprises corrompues meurent, faute de contrats, pour les acheter à très bas prix et ainsi s’occuper, elle-même, de produire son asphalte.

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