Essence moins chère = vente de gros véhicules

N’en déplaise aux écologistes qui combattent les plus importantes émissions toxiques émanant des gros véhicules, notamment des véhicules utilitaires sport (VUS), la baisse marquée du prix de l’essence à la pompe va propulser les ventes de ceux-ci, en 2015.

Cet engouement pour les véhicules plus  gourmands, au chapitre de la consommation d’essence peut d’ailleurs être observé au Salon international de l’auto de Montréa (SIAM)l, édition 2015 (47e), du 16 au 25 janvier 2015 au Palais des congrès de Montréal.

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Les véhicules que nous conduisons, souvent dans le cadre de notre travail, représentent bien plus qu’un moyen de transport. Ce sont des objets de désir.

Ça explique en partie pourquoi tant d’automobilistes recherchent un véhicule correspondant à leurs préférences, notamment en matière de sécurité où les VUS, plus hauts et souvent dotés d’une traction intégrale, offrent exactement ce que les consommateurs recherchent.

Même si le prix élevé de l’essence, en 2014, a ralenti l’ardeur de ceux qui voulaient un VUS mais qui ont, finalement, acheté une automobile pour épargner un peu à la pompe, on s’attend à ce que le prix bien plus bas de l’essence donne le goût aux gens qui ont fait ce choix de favoriser des véhicules plus gros et mieux adaptés à leurs besoins… ou à leurs désirs!

Ainsi, au Salon de l’auto de Montréal, on trouve des véhicules pour tous les goûts et les VUS sont nombreux. Voici d’ailleurs un peu d’inspiration:

Même si on sait que pour améliorer la qualité de l’air et de notre environnement, en général, il faut sortir de notre dépendance malsaine au pétrole, l’attrait d’un beau véhicule ne se dément pas et de nos jours, les VUS représentent ce qui est recherché en matière de sécurité, de confort, de rangement et d’espace. Un choix qui a lieu, malgré notre désir de protéger notre environnement.

Plusieurs automobilistes se paieraient une Tesla s’ils en avaient les moyens mais évidemment, c’est hors de prix pour à peu près tout le monde alors d’ici la démocratisation des automobiles qui ne brûlent pas de combustible fossil, il y a les VUS qui font l’affaire!

Il faut dire que les ventes de voitures vont bien. En 2014, on a fracassé des records de ventes de voitures, un peu partout. Par exemple, en Chine, il s’est vendu 23 millions de véhicules, aux États-Unis, c’est 17 millions et au Canada, 1,85 millions, chiffre qui devrait être facilement dépassé, en 2015.

En Amérique du Nord, nous sommes encore des consommateurs de gros véhicules. Même si ça irrite les environnementalistes, c’est un choix sensé, par exemple, pour un entrepreneur en construction à son compte ou à une maman qui doit transporter ses enfants dans un véhicules sécuritaire. Si ce n’était pas du pétrole, les VUS seraient les véhicules idéaux, pour une bonne part des automobilistes.

Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Ce qui fait vendre les “petites voitures”, c’est le prix trop élevé de l’essence. Dès que le prix de l’essence baisse, c’est un réflexe presqu’immédiat de favoriser une plus grosse cylindrée et le confort supplémentaire qui l’accompagne, en général.

Par exemple, il y a la toute nouvelle Mustang 2015 qui attirera des acheteurs de tous âges:

Avec un prix de l’essence plus bas, l’intérêt pour les véhicules hybrides comme la très efficace Volt ou électriques, comme la magnifique Tesla, va en diminuant. Il y aura bien sûr des acheteurs “convaincus” de la pertinence de ces options mais pour la majorité des consommateurs qui n’ont pas les moyens de payer si cher, leur compte en banque aura déjà décidé pour eux.

Pourquoi le Salon de l’auto de Montréal a-t-il encore autant de visiteurs dans une ville où il y a de nombreuses options de transport en commun? Tout simplement parce que malgré le métro, les trains de banlieues et les autobus, pour quiconque a un trajet plus complexe que de “A à B”, c’est très peu pratique, pour ne pas dire carrément mésadapté. D’où l’absolue nécessité d’une automobile, malgré les multitudes d’autobus vides qui se promènent, un peu partout.

Si les transports en commun étaient mieux pensés pour les familles, nombreux seraient ceux qui l’emprunteraient mais la créativité frôle le zéro chez ceux qui opèrent ces réseaux grassement subventionnés alors les gens s’organisent, avec LEUR véhicule.

Les Québécois dépensent 9 milliards de dollars par année sur l’achat de véhicules et environ 18 milliards, pour l’essence.

Ce serait génial d’avoir une flotte de VUS fonctionnant à l’électricité, couplée à une desserte intelligente du transport en commun, incluant des options comme le monorail TrensQuébec pour relier nos centres urbains, à moindre coût mais bon, nous n’en sommes absolument pas là.

Pour ceux qui veulent rêver à leur prochain véhicule, il y a donc le Salon de l’auto de Montréal qui vous montre ce que vous pourrez acheter, au cours de la prochaine année, pour vous déplacer, parfois en grand style, de la maison à… un peu où vous voulez!

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Une réponse

  1. Tout à fait, le réseau de transport en commun à Montréal mène nul part. Ce qui fait que certains bus circulent vide!!! Quelle perte d’argent et encore la mauvaise gestion. On dirait, Montréal est rendu la Ville qui se spécialise dans la mauvaise gestion que ce soit le système de la santé, de l’éducation, le transport en commun, la construction. You name it.

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