Vers la “corruption zéro”, au Québec?

Pour quiconque suit le moindrement la politique municipale, provinciale, fédérale et internationale, c’est clair et limpide: la corruption, de la plus anodine à la plus abjecte, mène le monde.

En ce moment, si vous êtes corrompus, vous serez aussi à l’aise dans un groupe criminalisé qu’en politique.

Le problème avec la politique et l’administration publique, c’est que les coûts de cette corruption nous incombent directement et ça, c’est totalement inacceptable.

Les “boomers” ne semblent pas être à l’origine du mouvement “Corruption Zéro” puisqu’il n’y a que des jeunes qui semblent s’y exprimer mais leur idéal d’une société sans corruption est universel, d’où l’importance de leur message.

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L’essentiel de l’action de Corruption Zéro s’articule, pour l’instant, autour de leur site web où l’on peut, entre-autres choses, visionner une bande vidéo où des jeunes nous expliquent pourquoi la corruption rampante de notre classe politique ne peut plus durer.

Sans nommer directement les politiciens qui semblent multiplier les boutades et invoquer le “droit à la vie privée” pour dissimuler une présumée “double-vie”, comme David Whissell, Julie Boulet, Norman MacMillan, Monique Jérôme-Forget et Jean Charest (ainsi que ceux des autres formations politiques), Corruption Zéro se content d’attaquer le principe de la corruption de la classe politique et des sphères publiques où ils exercent leur influence.

Est-ce que tous les Québécois devraient se ranger derrière cette initiative?

Absolument!

Pour une fois que notre jeunesse se mobilise pour améliorer le fonctionnement de notre société, il ne faut pas leur opposer l’insulte de l’indifférence.

Transparence, intégrité, honnêteté, valeurs morales fortes et détermination à défendre le droit à l’enrichissement individuel tout en veillant à l’enrichissement collectif devrait rejoindre un large segment de la population québécoise et pourrait même servir de modèle pour des initiatives similaires, ailleurs.

Bravo à ceux qui ont le courage de confronter une classe politique dont la fibre morale ne pèse pas lourd contre la “ligne de parti” ou contre les “retours d’ascenseurs” faisant suite aux “activités de financement” de leurs innombrables “campagnes de financement”.

Le Québec est mûr pour un épisode de nettoyage en profondeur de sa classe politique et de toute son administration publique.

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5 Responses

  1. Comme le rapport de M. DUCHENEAU le précise, la corruption au Québec est d’une ampleur insoupçonnée. La corruption ne concerne pas juste l’industrie de la construction, toutes nos institutions supposément démocratique le sont aussi. La Sureté du Québec est une police politique aux ordres du parti politique au pouvoir, la justice et les droits de l’homme ou de la personne ne sont qu’une illusion.

    Ne soyons pas naïfs, ce n’est pas juste le parti libéral qui est au banc des accusés, le parti québécois et l’ADQ ont eux aussi été engraissés par cette corruption, c’est donc les 125 dépravés de l’Assemblée nationale qui se nourrissent de ces malversations.

    Si le gouvernement se contentait de ”juste voler” de l’argent ce serait déjà moins pire que la réalité, la corruption engendre aussi des actes criminels et ce genre de crimes contre la personne est inacceptable. Je dis ça en toute connaissance de causes, la CSST a falsifiée mon diagnostic médical et cette fraude m’a rendu invalide à vie dans l’indifférence la plus totale de toutes nos institutions démocratique.

    Le Québec n’est pas juste corrompu, le Québec est un État bandit et criminel.

  2. Oui, mais Duchesneau semble avoir un pied dans la corruption et un pied en dehors. Il est très loin d’être clair cet homme, du genre cocher oui, cocher non.

  3. Plus de 10 ans après écrit ce billet sur la corruption zéro, au Québec, nous constatons que l’establishment a simplement affiné ses méthodes pour corrompre et qu’il sévit autant, sinon plus qu’avant.

    Comme quoi l’élite commerciale continue de faire des affaires avec la classe politique mais désormais, c’est simplement plus discret.

    Fédéral, provincial, municipal, publique, para-publique, PPP (partenariats public-privés), sans but lucratif, fondations et autres plateformes servent de théâtre des opérations pour l’establishment qui contrôle les “grands médias” et donc, arrive facilement à détourner l’attention pendant que la corruption se poursuit.

    Autrement dit, il faut opter pour une forme de démocratie directe afin que le peuple (et non les élus, seuls) soient au pouvoir (comme en Suisse).

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