Tous les Québécois pourraient bénéficier d’un accès plus direct à un professionnel de la santé via l’établissement d’un réseau de téléconsultation médicale, payé grâce à la carte d’assurance-maladie, émise par la RAMQ.
Imaginez, c’est l’hiver et il fait mauvais dehors. Vous ouvrez votre MacBook et communiquez avec votre médecin de famille via Skype, lors des heures où il y est connecté. Il vous pose des questions et selon votre état, vous émet une prescription électronique ou vous demande de vous présenter à l’urgence pour une évaluation plus poussée. Ça va vite, ça coûte moins cher et le service au patient est plus convivial.
Deuxième exemple, c’est l’été et en tant que parent monoparental avec deux enfants, ce n’est pas facile de vous rendre à l’hôpital alors vous démarrez votre tablette et engagez une conversation Skype avec un professionnel de la santé qui prend des notes à propos du mal d’oreille de votre enfant. Après une consultation (électronique ou non) avec un médecin qui travaille entouré d’une équipe d’intervenants du domaine de la santé, vous recevez une prescription électronique, des conseils et peut-être un avis de passer à l’urgence pour un deuxième avis provenant de quelqu’un qui aura passé plus de tests. Résultat? Un service personnalisé et rapide qui évite plusieurs déplacements inconvenants.
Plus que jamais, c’est facile que jamais de communiquer via une webcam. D’ailleurs, tous les ordinateurs portables, toutes les tablettes et tous les téléphones intelligents en sont équipés. Qui plus est, plusieurs manufacturiers offrent des caméras à haute définition, ce qui facilite le travail des professionnels de la santé intéressés à emprunter cette voie pour communiquer avec leurs patients.
Entre la téléconsultation qui a typiquement lieu avec un médecin et le téléconseil qui a généralement lieu avec un professionnel de la santé qui se limite à prodiguer des conseils. il y a des différences. Notamment dans la portée légale des propos qui y sont tenus.
On peut penser que le téléconseil médical prendra de l’ampleur plus rapidement puisqu’il s’agit de transmettre des conseils de santé personnalisés. Contrairement à la téléconsultation qui s’appuie sur l’acte médical posé par un médecin, ne serait-ce qu’un simple conseil, le téléconseil n’est là que pour faciliter les démarches d’accès à l’information, via des conseils.
Au Québec, le patient qui se rend à l’urgence pour y obtenir un avis médical n’est pas assuré de recevoir un meilleur service que si la consultation avait eu lieu via une webcam. À l’heure des maladies contagieuses, comme l’éclosion de la bactérie C. Difficile en milieu hospitalier, le recours à une webcam pour communiquer avec un médecin fait de plus en plus de sens.
Certes, une rencontre en personne peut aider à déceler d’autres problématiques ou à mieux comprendre la pathologie principale. Le service Info-Santé (811) est déjà bien connu des Québécois et il serait logique qu’un service avec webcam puisse s’ajouter au service téléphonique existant. Avec l’image, les intervenants seraient en mesure de percevoir la situation comme jamais auparavant.
Il ne fait aucun doute que le système de santé privé développera un accès médical par webcam pour ses patients, afin de les fidéliser mais aussi, pour leur permettre de consulter sans devoir se déplacer.
L’avantage d’un service de téléconsultation par webcam, au Québec, avec les grandes distances qu’il nous faut desservir, tient de l’évidence. Pas besoin d’une longue et coûteuse étude pour constater l’avantage d’un service par webcam pour les millions de Québécois qui habitent en région. Pour la ville aussi, c’est pratique. Il n’y a plus de stationnements gratuits, dans nos grandes villes et le simple fait d’attendre trois heures (ou plus) dans une salles d’urgence n’est agréable pour personne… surtout une personne qui souffre.
Ce service pourrait aussi être offert 24 heures par jour. Ça éviterait d’aller jusqu’à un service d’urgence FERMÉ la nuit (mais qu’on pensait ouvert). Comme plusieurs services hospitaliers d’urgence sont désormais fermés de nuit pour sauver les coûteux frais d’exploitation, le recours à un service via webcam prendrait tout son sens.
Imaginez les millions de Québécois qui n’ont pas d’automobile pour se rendre jusqu’à un centre hospitalier qui pourraient profiter d’une consultation via webcam, ce serait bien mieux que… rien du tout.
Il y aura toujours des urgences médicales (comme un bras cassé) qui nécessitent une visite à l’urgence mais il y a une panoplie de consultations moins urgentes qui pourraient avoir lieu via une webcam.
Le gouvernement du Québec via son ministère de la Santé et des services sociaux doit réfléchir à un service de téléconsultation via webcam, pour le bénéfice de tous les Québécois.
On peut penser que ce service pourrait nous faire épargner beaucoup d’argent et au final, la desserte des réseaux de la santé serait plus efficace. Moins de déplacements (souvent inutiles) et plus de réponses, en temps opportun.
Pourquoi faut-il s’intéresser maintenant à un tel système? Simplement parce que si nous ne le mettons pas sur pied, ce seront des firmes étrangères qui offriront le service, en toute impunité si les diagnostiques et les recommandations afférentes ne tiennent pas la route. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour nos concitoyens alors il appert de s’intéresser aux services de téléconsultation, aussi locaux que possible.
Tout le monde y gagne, le contribuable paie moins, les patients obtiennent un accès plus direct à un médecin et ces mêmes médecins peuvent “consulter” de tout lieu où ils se trouvent… incluant depuis la maison.
Grâce à l’internet, on peut trouver de nombreux conseils-santé de très grande qualité mais une consultation avec un médecin demeure une étape importante pour mieux comprendre ce qui nous arrive, d’où la pertinence d’explorer l’alternative communicationnelle via webcam.
Comme les professionnels de la santé du Québec veulent ce qu’il y a de mieux, pour leurs patients, on peut donc imaginer le jour où il sera possible de les joindre en téléconsultation ou en téléconseil, via une simple webcam.