Retour sur les primes versées aux employées d’Hydro-Québec

Au moment même où des milliers de clients d’Hydro-Québec reçoivent des “ajustements” à la hausse de leur compte d’électricité, il semble opportun de faire un bref retour sur les fameuses primes versées aux employés de la société d’État.

On se rappellera que le 2 avril 2009, le ministre Claude Béchard avait avoué que la traditionnelle “prime du président” était un “système de salaire” et qu’en conséquence, il ne pouvait rien faire contre cette saignée de 40M$ qui survient, chaque année, depuis environ 10 ans.

Il faut dire qu’Hydro-Québec a senti la soupe chaude et pour calmer ses opposants, a choisi de geler le salaire de 37 de ses plus hauts salariés, en 2009-2010. Et le ministre Béchard s’est dit satisfait de cette mesure.

Il va de soi que le ministre Béchard a évité de s’étendre sur le fait que 19,000 autres employés recevraient, eux, leur boni annuel.

Techniquement, les primes au rendement, de performance ou autres sont prévues aux conventions collectives depuis 10 ans. Depuis, à chaque année, les salariés d’Hydro-Québec empochent plus de 40M$ en plus de leur augmentation de salaire annuelle. À chaque printemps, le CA d’Hydro-Québec détermine le pourcentage de rendement atteint par le PDG et fixe, à partir de ce taux, la prime versée à l’ensemble des employés.

Ainsi, en supplément des augmentations annuelles régulières de 2% et la progression dans les échelons salariaux équivalent à 0,5%, les employés de la société d’État reçoivent un montant forfaitaire oscillant généralement autour de 4,5% du salaire de base au 31 décembre. Cette année, le taux est de 4,3% pour les syndiqués.

Qu’importe qu’Hydro-Québec ait augmenté ses tarifs de près de 20% depuis 2004, ces primes sont invariablement accordées depuis 10 ans mais le ministre Béchard avait pris la peine de préciser, sans trop de conviction, que ce n’était pas automatique. Mais ça se produit tout le temps, quand même…

Il faudrait revoir tout ce processus d’attribution de primes, surtout que la performance d’Hydro-Québec laisse visiblement à désirer alors qu’une importante erreur d’informatique cause de sérieux maux de tête à un large pan de la clientèle qui doit essuyer des factures d’électricité beaucoup plus élevées qu’à l’habitude, en plus des hausses répétées.

Autrement dit, c’est un bon temps pour passer à l’énergie solaire, éolienne et géothermique en plus de mettre à jour nos maisons pour qu’elles soient plus efficaces, au plan énergétique.

Les syndiqués d’Hydro-Québec ne se gênent pas pour s’offrir plusieurs milliers de dollars sur leurs salaires déjà passablement confortables et ce, même si les consommateurs, eux, étouffent.

Et le ministre Claude Béchard, lui, comme d’habitude, s’en lave les mains et laisse Thierry Vandal, un Libéral avoué, augmenter son propre salaire à plus de 500,000$ par année, grâce justement à une prime de performance — ça en dit long sur le respect qu’il a pour les consommateurs qui paient pour son salaire princier.

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