Quand Revenu Québec s’adresse aux enfants

Revenu Québec endoctrine les jeunesÀ la base, l’impôt est un prélèvement obligatoire effectué par voie d’autorité et destiné, en théorie, à financer les institutions politiques en alimentant le budget de l’État ou d’une subdivision de celui-ci.

Au Québec, les enfants se font raconter une histoire romancée par les percepteurs de cet impôt, soit Revenu Québec qui publie “La tarte aux merveilles“. Il s’agit d’une histoire, destinée aux jeunes enfants, qui donne l’impression que l’impôt est une bonne chose alors qu’en fait, il s’agit de l’assise financière du monopole de l’État dans nos vies.

Alors qu’il y a du noir et du blanc lorsqu’il est question d’impôt, Revenu Québec ne cherche pas à éduquer les enfants en ne leur parlant que du (proverbial) blanc, il cherche plutôt à les endoctriner.

Pourquoi faire de nos enfants des moutons qui voudront déverser leurs fraises, durement acquises, dans la grosse “tarte aux merveilles” de Revenu Québec? Probablement parce que les loups qui perçoivent l’impôt préfèrent que les moutons n’aient pas le réflex de se révolter quand ils se feront manger la laine sur le dos, comme leurs parents, avant eux.

Revenu Québec évite bien sûr de préciser aux jeunes lecteurs que leurs parents, en 2005, ont payé en moyenne 5,732$ d’impôts et de taxes de plus qu’en Ontario et que le même manège se répète, année après année sans que les moutons ne se révoltent.

Il y aurait pourtant de quoi crier, surtout quand ces enfants Québécois se demandent continuellement pourquoi leurs parents sont absents de la maison pour travailler (sans cesse plus souvent) mais ne semblent, paradoxalement, jamais “prendre le dessus” sur leurs finances.

L’impôt, les taxes et la fiscalité étouffante, imposés par la loi aux Québécois, font mal et pourtant, la charge des citoyens continue d’augmenter avec le temps, comme si les montagnes de fraises déjà déversées dans la “tarte aux merveilles” ne suffiraient jamais et qu’il en faudra toujours plus, d’où l’effort pour vendre l’idée de se faire abuser, au plan fiscal, alors que nos “petits anges” sont encore jeunes… et vulnérables.

En tant qu’adulte, payeur d’impôts, de taxes et d’une quasi-infinité de frais “afférents”, l’histoire de “La tarte aux merveilles”, telle que racontée par Revenu Québec n’est rien d’autre qu’une vulgaire insulte. Combien de vies, de rêves et de projets emballants le gouvernement doit-il détruire avant d’avoir la décence de ne plus mentir aux enfants à propos du caractère pernicieux de l’impôt?

Si seulement Revenu Québec avait une once d’intégrité, cette histoire enfantine exposerait que l’impôt, loin d’être une “gentille tarte aux fraise” est en fait une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif -et- sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques. Et pour mettre la cerise sur “la tarte”, seuls les “élus” à l’Assemblée nationale ont une voix pour orienter l’utilisation de “nos fraises”, afin de subvenir aux charges publiques qu’ils choisissent, selon -leurs- priorités, prétendument inspirées de ce que leurs disent leurs électeurs (ça aussi, c’est une belle histoire à dormir debout, en passant).

Ainsi, les partis politiques, qui obligent leurs “membres élus” à respecter la ligne de leur parti avant les demandes de leurs électeurs réduisent au néant les véritables demandes de ces derniers. Ainsi, l’impôt sert à réaliser les rêves d’une minuscule élite alors que tous ceux qui ont mis leurs belles fraises dans la grosse tarte de Revenu Québec sentent très nettement qu’ils font office de vulgaires figurants dans la destinée de leur État — et malheureusement, c’est le cas.

Si un citoyen veut quelque chose et que par un quelconque alignement d’étoiles, ça correspond au désir d’un “politicien élu”, alors il y a des chances qu’aboutisse ce chose, dans une forme plus ou moins proche du désir original du citoyen -mais- si le citoyen n’obtient pas l’appui formel d’un élu, il vaut mieux oublier le tout pour éviter les pertes de temps.

Au plan social, il y a l’élite (moins de 1%), les “valets de l’élite” (environ 20%) et les autres.

On retrouve de bonnes personnes à tous les échelons mais force est d’admettre que le système de perception d’impôt, à lui seul, assure une oppression fiscale disproportionnée sur tous ceux qui déploient le plus d’efforts pour réussir, dans leur domaine.

Si vous aimez vos enfants, ne les laissez pas croire à des balivernes comme “La tarte aux merveilles” parce que ce faisant, vous contribuerez à les endoctriner pour le seul bénéfice du gouvernement qui, lui, se “bourre la face” dans la tarte aux fraises depuis le jour où l’impôt à été forcé dans la gorge des citoyens.

Le jour où les Québécois comprendront que l’impôt ne sert finalement que ceux qui le perçoivent, ils verront enfin la solution à tous leurs problèmes économiques parce qu’après tout, qui est le mieux placé pour gérer votre vie, vous ou des parfaits étrangers cloitrés dans leur tour d’ivoire?

Poser la question, c’est y répondre mais avec des histoires comme “La tarte aux merveilles”, le danger c’est que les Québécois, jeunes et moins jeunes, arrêtent de s’en poser, des questions.

Tags: impôts, argent, fiscalité, taxes, frais, revenu, québec, état, politique, citoyens, gouvernement

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