Des millions de personnes vivent et travaillent à Montréal.
Pas surprenant que le bruit soit devenu un enjeu social de taille dans la métropole, surtout que les effets du bruit sur la qualité de vie et la santé font désormais l’unanimité, selon les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En ce sens, comment nos gouvernements peuvent-ils s’attaquer au bruit environnemental sans limiter outre-mesure les activités des gens?
Il existe plusieurs approches et la ville de Montréal fait déjà des efforts pour atténuer certains bruits parmi les plus excessifs et répétitifs. Mais il ne faut pas s’arrêter en chemin puisqu’il reste encore tant à faire.
Les Montréalais qui aimeraient influencer les décideurs devraient d’ailleurs considérer l’approche suivante dans leurs recommandations en vue de mieux gérer le bruit de notre métropole…
- Commencer à surveiller les expositions humaines au bruit.
- Obtenir la réduction des émissions de bruit et pas simplement des sources de bruit. Ce qui suit devrait être pris en compte:
- environnements spécifiques tels qu’écoles, aires de jeux, logements et hôpitaux
- environnements comportant des sources de bruits multiples ou qui peuvent amplifier les effets du bruit
- périodes de temps sensibles telles que soirées, nuits et vacances
- groupes à risque, tels que les enfants et les personnes dont l’audition est altérée.
- Prendre en considération les conséquences du bruit dans la planification des systèmes de transport et l’occupation des sols.
- Introduire des systèmes de surveillance des effets nocifs du bruit.
- Évaluer l’efficacité des politiques du bruit à réduire les effets nocifs et l’exposition et en améliorant les paysages sonores.
- Adopter les présentes directives pour le bruit dans les collectivités en tant qu’objectifs intermédiaires, en vue de l’amélioration de la santé humaine.
- Adopter des mesures de précaution pour un développement durable des environnements acoustiques.
Il faut garder à l’esprit qu’il existe toujours un bruit de fond naturel comprenant le vent, le chant des oiseaux et les rires des enfants mais ce sont les autres bruits qui, lorsqu’ils deviennent excessifs doivent faire l’objet d’une évaluation pour s’assurer qu’ils ne finissent pas par nuire à la santé humaine.
Atténuer les sons ambiants qui, pour différentes raisons, s’assimilent à des bruits indésirables doit être fait avec doigté. Ceux qui souhaitent diminuer l’impact de ces bruits ou encore, les éliminer, doivent considérer la situation dans son ensemble. Ceci dit, s’il existe un moyen de neutraliser un bruit, tous les efforts nécessaires devraient être fait pour qu’il en soit ainsi.
Le bruit affecte tout le monde, sans exception.
En travaillant ensemble et en bâtissant une ville où il fait bon réfléchir à tête reposée plutôt que d’avoir constamment à se battre contre des bruits indésirables et excessifs, nous améliorons à la fois notre qualité de vie et notre santé.
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