Nicolas Marceau du PQ

Pauline Marois veut diminuer la dette

Nicolas Marceau, ex-ministre des Finances et de l’économie, vient de déclarer un déficit annuel à hauteur de 2,5MM$ dans le budget annuel du Québec et pourtant, la chef péquiste Pauline Marois parle de réduire la dette. Euh…

Depuis le début de la campagne électorale, on sentait que Mme Marois parlait davantage à la clientèle de Québec solidaire avec ses promesses de services et son élan souverainistes mais après l’énorme spectacle de l’investiture du magnat des médias Pierre-Karl Péladeau, on a l’impression qu’elle tente de s’adresser à la clientèle plus pragmatique (et à droite) de la Coalition Avenir Québec (CAQ).

Il s’agit somme toute d’une bonne nouvelle parce que Pauline Marois s’est fait reprocher de ne pas assez parler d’économie mais là, elle le fait alors elle mérite des félicitations. Elle ne le fait peut-être pas pour les raisons qu’on s’attendait (à savoir que ça lui tient vraiment à cœur de le faire) mais ce n’est pas trop grave parce qu’au moins, elle s’y met.

On se doute que les banquiers de New York —ceux à qui ont doit nos quelques 265MM$ (selon l’IEDM) ont respiré dans le cou de Pauline Marois et de son équipe économique avec assez d’insistance pour forcer le Parti québécois (PQ) à se dévoiler davantage, dans ses plans pour réduire la dette.

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Le plan du PQ, c’est de diminuer la dette de 10MM$ au cours d’un prochain mandat péquiste mais ce serait étalé sur 4 ans alors on pense à 2,5MM$ annuellement. Ça ressemble au “paiement minimum” sur notre carte de crédit personnelle mais reporté à la taille de l’État québécois. Ce n’est pas beaucoup et pour plusieurs, ce n’est pas assez mais au moins, c’est un pas dans la bonne direction!

Et pourquoi réduire la dette?

Parce qu’on en peut plus de payer des intérêts et des intérêts sur les intérêts!

Les banquiers de l’ombre (appelons-les “banksters de Wall Street”) sont des voleurs et utilisent le jeu des intérêts pour réduire ceux qui empruntent à l’esclavage économique et comme nos gouvernements empruntent toujours en notre nom, ce sont nos épaules qui s’en trouvent alourdies… même si on a aucune dette, au plan personnel, on traîne un boulet d’une taille indécente constitué de toutes les dettes publiques contractées en notre nom.

Alors il faut s’attaquer à la dette.

Pauline Marois parle d’une diminution de la dette en 2019 avec une lente amélioration d’ici là mais ses chiffres sont contestés par ses opposants politiques libéraux et caquistes qui trouvent l’exercice ambitieux parce que nul ne peut prédire l’avenir… qu’importe la complexité de la feuille de calcul qui fait naître ces chiffres!

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Bonne nouvelle, Pauline Marois a un peu réussi à faire oublier Pierre-Karl Péladeau, le candidat vedette de son équipe économique qu’elle a fait monter dans son autobus pour lui permettre de serrer des mains et avoir l’air un peu plus humain que l’image qu’il s’est mérité au cours des 14 conflits de travail qu’il a mené, du côté patronal, entre 2000 et 2009, en tant que patron de Quebecor.

Alors bravo à Pauline et bonne chance aux stratèges du parti qui vont devoir rivaliser d’imagination pour marier le capitalisme sauvage de PKP et le proverbial fonds de commerce pro-syndical du PQ,

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