La Grèce refuse d’être forcée à l’austérité

C’est le mercredi, 8 juillet 2015 que le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est rendu au Parlement européen de Strasbourg pour y défendre sa gestion de la crise que traverse son pays, à quelques jours du sommet européen du dimanche, 12 juillet 2015, que les leaders européens ont décrété comme date butoir pour un accord sur la crise grecque.

Le monde entier observe ce qui a cours, en ce moment, en Grèce.

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À propos du référendum du dimanche, 5 juillet 2015 qui a débouché sur un NON (avec une nette majorité) à la proposition d’accord des créditeurs, Alexis Tsipras a expliqué que “le choix courageux du peuple grec n’est pas un choix de rupture d’avec l’Europe mais celui de revenir aux bases de l’Union européenne. C’est un message très clair: il faut respecter les choix de notre peuple.” La Grèce, a-t-il déclaré, “est devenue un laboratoire d’expérimentation de l’austérité. Le peuple grec a fait des efforts plus importants que n’importe quel autre pays mais l’expérience a échoué.”

Pour autant, le Premier ministre grec ne rejette pas toute la faute sur la proverbiale troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) et ses diktats: “Pendant de nombreuses années, les gouvernements grecs ont créé un État clientéliste, alimenté la corruption entre le monde politique et le monde de l’entreprise et enrichi seulement une tranche de la population.” Une inégalité renforcée par les mesures d’austérité, selon Alexis Tsipras, qui a revendiqué “un accord qui nous sorte de la crise, nous permette de voir la lumière au bout du tunnel”.

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Le quotidien financier Il Sole 24 Ore relève que le leader grec, ainsi que son discours, “a été accueilli par les applaudissements des plus radicaux, à gauche mais aussi à droite, et sifflés par des députés plus modérés”. Le débat animé qui a suivi a confirmé “à quel point le gouvernement Tsipras et la crise grecque ont radicalisé les positions en Europe”.

De cette suite d’évènements semblent se dégager des opinions plutôt polarisées où certains y voient un défaut de paiement plus ou moins sciemment induit et d’autres, un barrage de mesures austères si violentes et rapides qu’aucun pays dans l’État où se trouvait la Grèce n’aurait pu affronter.

Face à ce constat d’échec de la Grèce dans une zone euro à vitesse variable, il faut se demander si ce pays était vraiment prêt à la rejoindre. Peut-être que la Grèce qui vit principalement de son industrie du tourisme n’était tout simplement pas prête à s’aligner aux côtés d’économies plus fortes, comme celle de l’Allemagne.

Clairement, l’austérité ne passe pas, en Grèce.

Qui plus est, les Grecs refusent de servir de rats de laboratoires de l’austérité. À tort ou à raison, ils s’affirment et ne laisse pas de place à l’ambiguïté sur leurs intentions de vivre sans l’insoutenable poids de l’austérité.

Difficile de savoir ce qui attend les Grecs alors que le FMI évalue différents scénarios pour se faire rembourser.

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