Malgré une pluie d’accusations de crimes de guerre, l’État d’Israël se dit “en paix avec lui-même”.
Après son offensive sanglante sur la bande de Gaza, qui a fait plus de 1,300 morts et au-delà de 5,000 blessés graves, Tel-Aviv doit se préparer à réfuter diverses accusations de crimes de guerre provenant de l’étranger, a fait savoir, hier, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni.
Dimanche, l’État juif a suspendu unilatéralement ses opérations lancées depuis le 27 décembre 2008, estimant avoir atteint son objectif de casser les reins du Hamas.
Le mouvement islamiste a décrété, à son tour, une trêve où Israël dispose d’une semaine pour quitter Gaza.
Mais alors que les tanks israéliens sont stationnés tout autour de Gaza, prêts à massacrer la population Gazaouie à nouveau, ont semés la dévastation et la mort depuis trois longues semaines, sans arrêt, jour et nuit, sous les ordres stricts du Tsahal, voilà que le tollé d’indignation à l’étranger vient mettre du sable dans leur proverbial engrenage de guerre.
Le monde entier cherche les mots justes pour qualifier les gestes de violence inouïe que l’armée d’Israël a posé contre une population civile sans défense et à bout de ressources.
Même les représentants de l’ONU sur place ont réclamé l’ouverture d’enquêtes impartiales pour établir si Israël ne s’était pas rendu coupable de crimes de guerre.
Ce qui choque le plus, c’est d’entendre Tzipi Livni dire avec un large sourire qu’elle est “en paix” avec cette violente opération militaire dans les quartiers résidentiels de Gaza. Elle devrait, un jour, expliquer au monde entier, comment on peut être “en paix” avec le fait de tuer des centaines de bébés et d’enfants à coups de bombes, de missiles et de balles pour ensuite dire qu’une telle opération est “un succès”.
L’attitude de Tzipi Livni, aussi odieuse soit-elle, reflète malheureusement les vues d’une large strate de la population israélienne et c’est ainsi que cette carriériste politique gagnera des votes dans sa campagne électorale en vue d’occuper le poste de premier ministre d’Israël, dans trois semaines.
Sur les ondes de Radio Israël, Tzipi Livni a été aussi loin que de dire que ces “pertes civiles” n’étaient que des “produits de circonstance”. Elle a dit, et je cite: “Il fallait que nous menions cette opération. Je suis en paix avec son exécution […]” alors il ne fait aucun doute qu’elle ne fait aucun cauchemar en voyant tous ces enfants palestiniens dont le corps est criblé de balles.
Tzipi Livni endort probablement ses “fans juifs” avec ces paroles carrément irresponsables mais le reste de la planète prend, contrairement à elle, ses “actes” très au sérieux.
Amnesty International a d’ailleurs accusé Israël, hier, de crimes de guerre en qualifiant d’illégal et sans discernement l’usage de munitions au phosphore blanc dans des zones densément peuplées de Gaza.
Il faudra voir si l’opinion publique forcera les représentants de l’État d’Israël à nuancer leurs propos mais pour l’heure, l’opération militaire sanglante qu’ils ont mené semble faire le bonheur des Juifs.
Pour terminer, mentionnons que le colonel Ilan Malka, lors d’un rare point de presse destiné aux journalistes, a dit “[…] Il n’y a pas eu de recours excessif à la puissance de feu […]” et n’a rien dit à propos des victimes civiles. Notons qu’il s’agit du même colonel qui a formellement interdit l’accès des journalistes au “théâtre opérationnel” durant l’assaut israélien…
Sérieusement, c’est difficile de croire qu’Israël est vraiment “en paix” avec son opération militaire qui a (probablement) d’abord visé le Hamas mais qui a, malheureusement, atteint la population civile.
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2 Responses
Je vous jure que les crimes d’Israël ne seront pas impunis et très prochainement, vous allez voir…