Des agents secrets canadiens à l’étranger

Les amateurs de James Bond (oui, le célèbre “007“) ont pu voir, dans une des dernières scènes de Quantum of Solace, une agent secrète canadienne (nommée “Karen”) opérant à l’étranger (à Kazan, en Russie).

Cette agent secrète canadienne (dans le film) s’était éprise d’un meurtrier qui lui réservait probablement le même sort qu’à son ex-petite amie mais James Bond l’a extirpée des griffes du dangereux personnage avant que cela n’ait lieu. Bond explique à l’agent secrète que son agence (canadienne) a été infiltrée (qu’elle a une “fuite”) et qu’elle doit faire un rapport à son QG afin que cette brèche soit colmatée.

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Bond ne mentionne pas le SCRS nommément, comme il le fait pour le MI-6 ou la CIA mais on comprend clairement que c’est du SCRS dont il parle lorsqu’il fait référence à la “Canadian Intelligence“.

De mémoire, c’est la première fois qu’on voit un agent secret canadien en opération en sol étranger. Et dans ce cas-ci, c’est un britannique (James Bond) qui sauve une canadienne.

Alors voici la question posée au SCRS, d’où émanerait (normalement) cette agent secrète: “Ce type de scénario n’est-il que fiction?” — Isabelle Scott, du Programme de liaison et de sensibilisation publiques a pris le temps de répondre ce qui suit:

Le SCRS a mené des opérations à l’étranger par le passé et continuera de le faire au besoin.

La Loi sur le SCRS ne contient aucune restriction quant à l’endroit où le SCRS peut collecter des informations sur les menaces pour la sécurité du Canada. En fait, des informations peuvent être recueillies n’importe où, au Canada ou à l’étranger.

La Loi sur le SCRS permet également au Service de communiquer au gouvernement du Canada tout renseignement non lié à la menace qui est recueilli fortuitement pendant ses opérations.

Et il y a aussi une 2e question: “Le Canada a-t-il déployé des agents secrets, à l’international?” à laquelle Mme Scott a aussi répondu:

Les agents du SCRS à l’étranger sont affectés dans certaines missions diplomatiques canadiennes.

Ils recueillent des informations pertinentes auprès des forces armées et des services de police et de renseignement de sécurité étrangers ainsi que dans des sources ouvertes (journaux, magazines, émissions locales, Internet, documents officiels, etc.).

Les agents à l’étranger fournissent également à Citoyenneté et Immigration Canada et à l’Agence des services frontaliers du Canada des conseils en matière de sécurité visant les immigrants éventuels.

Et finalement, la 3e question qui facilitera la vie à ceux qui voudraient en savoir encore plus sur les affectations à l’étranger d’agents secrets canadiens: “Si c’est le cas [en regard de la 2e question], y a-t-il un endroit dans votre site web qui parle de ces agents secrets (ou d’infiltration)?” et voici la réponse:

Oui, le rapport public annuel du SCRS 2006-07 et la série “Fiche documentaire du SCRS: Collecte de renseignements de sécurité à l’étranger”.

Alors voilà, pour tous ceux qui se demandaient si c’était “réaliste” de voir une agent secrète canadienne dans le dernier James Bond, il semblerait que oui.

Est-ce qu’on devra s’attendre à entendre parler plus souvent d’agents secrets canadiens dans les grandes production d’Hollywood? Seul l’avenir nous le dira…

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