Départ de la péquiste Marie Malavoy

Il existe peut-être quelques péquistes qui verseront une larme pour le départ de la vie politique de la députée de Taillon, Marie Malavoy mais pour le grand public, ça passe à peu près inaperçu.

Il faut dire que Mme Malavoy n’a à peu près rien fait de significatif pendant son passage comme ministre de l’Éducation. Elle semblait œuvrer dans une logique de continuité mais avec les énormes problèmes qu’on connaît actuellement en éducation, le Québec avait besoin de bien mieux que la performance qu’elle a livré.

Il y avait même une rumeur que c’est Pauline Marois qui aurait précipité le départ de Mme Malavoy parce qu’elle voulait du sang neuf, pour ainsi dire, dans son équipe de candidats, en vue des élections. Il ne s’agit évidemment que d’une rumeur mais la première ministre ayant une réputation de fonceuse, quand elle veut quelque chose, il paraît qu’il ne faut pas se trouver en travers de son chemin. Ah! Les rumeurs…

Alors, on a un départ!

Mais…

Même si Mme Malavoy quitte sa vie politique de députée, elle demeure membre du Parti québécois et malgré le fait qu’elle recevra une très généreuse pension à vie aux frais des contribuables, il faudra s’attendre à la voir recevoir une “nomination de luxe” dans la fonction publique québécoise où les “has been” peuvent se la couler douce, dans des postes à très gros salaire —requérant un minimum d’efforts— qui sont aménagés, juste pour eux. Tant mieux si elle prend véritablement sa retraite parce qu’au moins, les contribuables n’auront qu’à payer une seule fois pour l’entretenir financièrement et non pas deux (dans l’éventualité où il faudrait faire les frais de son hypothétique nomination partisane).

Autrement dit, on tourne la page et passe à un autre appel, pour faire image.

Malavoy partie, le bastion péquiste de Taillon, ancienne circonscription de René Lévesque peut être représenté par une candidate fraîchement sortie de son poste de présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec.

Avec l’investiture de Daniel Lebel, ancien président de l’Ordre des ingénieurs du Québec, hier, on voit que le PQ a de la suite dans les idées quand vient le temps d’aller se chercher des présidents d’ordres!

OPQ 2010Voici ce que Pauline Marois avait à dire, à propos de sa nouvelle recrue: “Diane est une femme engagée pour sa profession et pour le bien-être de la population. Je suis ravie d’accueillir une scientifique, une entrepreneure et une professionnelle de la santé de son calibre dans mon équipe” — on ne peut qu’aimer l’insistance sur “le bien-être de la population” et non la bonne forme physique ou la santé de la population. Au mieux, le PQ veut votre “bien-être”, drogué et heureux, probablement! Bon, c’est probablement du “bien-être” au sens large dont on parle mais c’est quand même dommage que nos élus et leurs aspirants-collaborateurs politiques ne visent pas plus haut que le “bien-être”. Ce ne sont que des mots mais parfois, ça traduit un état d’esprit et tant viser quelque chose, on aurait intérêt à viser la santé, rien de moins.

Diane Lamarre avait probablement déjà écouté la cassette de la ligne de parti du PQ parce qu’elle avait ceci à déclarer: “Je me joins avec plaisir à l’équipe de Pauline Marois. C’est un honneur pour moi de succéder à une femme de qualité et d’engagement, Marie Malavoy. Les gens de Taillon peuvent compter sur moi pour les représenter et défendre leurs intérêts avec la même vigueur que ma prédécesseure à l’Assemblée nationale. Durant toute ma carrière, j’ai pris soin des gens. Or, l’équipe du Parti Québécois en fait également sa priorité” — elle a l’air en pâmoison devant Marie Malavoy mais c’est son droit le plus strict! Elle veut continuer à prendre soin des gens et c’est bien louable mais en tant que président d’un ordre professionnel, disons qu’elle était loin de la ligne de front.

Le spin médiatique était plutôt bon pour Diane Lamarre qui paraît bien et qui n’a pas fait trop de vagues, jusqu’à présent, dans sa carrière mais Marie Malavoy, elle, s’est fait écorcher par la flamboyante, exubérante et parfois agaçante Anne-Marie Goldwater qui a répondu bêtement à Tristan, le fils de Marie Malavoy via un tweet fight soit un combat dans Twitter.

Voici les tweets:

  1. @AFGoldwater Anne-France Goldwater, maître ès inepties.

     
  2. .@TRISTAN_MALAVOY Oooo, how clever! Clearly, you are a poetic genius! Related to that bitter woman, Marie Malavoy, perhaps? #irrelevant

     
  3. @AFGoldwater @TRISTAN_MALAVOY C’est son fils, pauvre femme.

     
  4.  

    .@tikainon @TRISTAN_MALAVOY HAAA HAAHAA! Poor lad! Ask some educators – respectable ones – what they think of your mom’s bona fides!

Clairement, ce n’était pas l’amour et on comprend que Me Goldwater, fédéraliste finie, en avait à découdre avec la souverainiste Marie Malavoy qui, selon elle, aurait immigré ici pour venir détruire “son” pays, le Canada. Notons au passage que la mère d’Anne-France Goldwater était Parisienne, de Neuilly-sur-Seine alors ce n’est pas une attaque “québécoise VS française” mais bien “fédéraliste VS souverainiste” et le fils de Mme Malavoy a défendu sa mère mais ça n’a pas impressionné Me Goldwater.

C’est un épisode qui prouve, encore une fois, que Me Goldwater a la répartie facile lorsqu’il est question de Souveraineté, pour le Québec. Ce sujet n’est visiblement pas épuisé!

Alors voilà, on tourne la page de Marie Malavoy pour en commencer une autre avec la candidate péquiste Diane Lamarre qui peut déjà anticiper une victoire écrasante dans sa circonscription, rompue aux péquistes depuis des décennies.

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