Les présidents d’ordres au PQ vs le trio économique libéral

Ce n’est pas très stratégique, lorsqu’on est un gouvernement, de recruter des présidents d’ordres professionnels qui pourraient, dans un avenir pas si lointain, jouer le rôle… inverse.

En effet, hier et aujourd’hui, on a appris l’arrivée de trois présidents d’ordre, au sein de l’équipe de candidats du Parti québécois, en vue des élections du 7 avril 2014, soit:

  • Daniel Lebel — président de l’Ordre des ingénieurs du Québec
  • Diane Lamarre — président de l’Ordre des pharmaciens du Québec
  • Ghyslaine Desrosiers — présidente de l’Ordre des infirmier(ère)s du Québec

Si ces candidats sont élus, ils pourraient être partie prenante à des négociations avec des employés du secteur publique. Peut-être même avec des ingénieurs, des pharmaciens et des infirmiers!

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Ça va être bizarre de voir ces gens qui jusqu’à tout récemment en demandaient plus au gouvernement jouer le rôle inverse, un fois au pouvoir, où ils devraient, en théorie, en donner le moins possible.

Mais est-ce qu’ils défendront vraiment bien les contribuables déjà surtaxés? Ce n’est pas clair parce qu’ils ont encore beaucoup de “contacts” dans leur domaine et comme ils veulent un emploi payant après leur passage en politique, ils seront peut-être tentés de ménager leurs “amis” pour donner un tour de vis supplémentaires aux contribuables. Ils nous impressionneront peut-être si les choses en arrivent là mais rien n’est moins sur car pour devenir président d’un ordre, il faut se commettre et ça ne s’oublie pas simplement parce qu’on devient candidat pour un parti politique!

En fait, ces trois candidats, aussi sympathiques soient-ils, ne sont pas aussi familier avec l’économie que le trio libéral constitué de…

  • Carlos Leitao — économiste en chef de la Banque Laurentienne (VMBL)
  • Martin Coiteux — économiste à la Banque du Canada
  • Jacques Daoust — ex-PDG d’InvestissementQuébec

Les Québécois qui sont dans le rouge vont peut-être préférer un trio d’économistes à des gens moins familiers avec les très gros montants que doit gérer le gouvernement du Québec.

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Les impôts, les taxes et la tarifs étouffent tellement les Québécois que l’espoir de voir des économiste chevronnés à l’œuvre pourrait peser lourd, dans la balance. Il se pourrait que la stratégie du PQ d’amener des visages frais en intéresse un certain nombre mais le plus grand nombre pourrait voter pour une équipe économique plus solide que celle du PQ (à moins de surprise, en cours de campagne).

Rappelons qu’à la fin du mois d’avril 2014, notre déficit atteindra déjà les 3,5MM$, soit 1MM$ de plus que prévu mais ça, même les libéraux de Philippe Couillard s’étaient déclarés d’accord avec la chose.

En tant que contribuables ruiné par un gouvernement boulimique qui coûte une fortune, la stratégie de prendre des présidents d’ordres en est une qui comporte des risques parce que ces gens ont des gens qui leurs sont favorables mais au cours des années, ils se sont faits des ennemis, aussi. Pire, il paraît qu’il ne faudrait pas mettre Diane Lamarre et Ghyslaine Desrosiers dans la même pièce parce qu’elles se détestent!

La campagne électorale et les différents candidats auront du temps pour exposer leur vision respective, notamment au plan économique.

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