C’est donc le dimanche 2 août 2015 que le gouvernement conservateur de Stephen Harper a déclenché la plus longue campagne électorale de l’histoire moderne du Canada, à savoir 78 jours où l’on pourra débattre d’enjeux nationaux qui nous touchent.
Avec notre petit “X” aux 4 ou 5 ans, sur un bulletin de vote, on arrive encore à exercer notre influence pour diverses propositions législatives émanant des parlementaires canadiens que nous élisons.
Les prochains mois seront donc décisifs pour plusieurs enjeux présentement débattus sur la place publique, comme les projets de pipelines (Northern Gateway dans l’Ouest et l’oléoduc Énergie-Est, qui traverse le Québec) et le Partenariat transpacifique (PTP) qui sont des chevaux de Troie utiles pour les élites mais vraiment mauvais pour tous les autres citoyens canadiens.
Attendez-vous à de vifs débats sur ces sujets… et bien d’autres!
Le premier ministre Stephen Harper s’est rendu à Rideau Hall, hier matin, pour demander au gouverneur général David Johnston de dissoudre le Parlement avant de participer à son premier rassemblement partisan dans la circonscription de Mont-Royal en soirée.
Il s’agit d’une rare campagne électorale estivale qui va s’étendre sur trois mois pour un scrutin le lundi, 19 octobre 2015.
Stephen Harper a été interrogé par rapport au fait que le devancement de cette campagne allait coûter très cher aux contribuables et pourrait avantager les conservateurs.
Il a répondu que “chacun connaît la date de l’élection et les campagnes des autres partis ont déjà démarré. Quand il est question des avantages de notre parti, le fait que nous sommes mieux financés et plus organisés, ces avantages existent que nous lancions la campagne ou non!” — Stephen Harper a réitéré que chaque parti politique devait suivre les mêmes règles électorales.
D’ici le vote du 19 octobre, chaque parti politique canadien aura le droit de dépenser 675,000$ par jour et chaque candidat, 2,700 $ par jour. Environ la moitié de cette somme sera remboursée aux partis et aux candidats par les contribuables canadiens. Pour ceux qui se demandaient qui payait toutes ces pancartes, c’est nous… à 50%.
Bien que la campagne électorale n’ait été lancée officiellement qu’hier, tous les partis politiques, y compris les conservateurs, ont commencé il y a déjà plusieurs semaines à bombarder les ondes de publicité pour mettre en valeur leur propre plan ou critiquer leurs adversaires.
Le 19 octobre, les Canadiens éliront 338 députés fédéraux. C’est 30 de plus qu’en 2011, la carte électorale ayant été redessinée. Au Québec, il y aura 78 circonscriptions plutôt que 75.
À la dissolution de la Chambre, au Parlement canadien, les conservateurs comptaient 159 députés, le NPD, 95, le Parti libéral 36, le Bloc québécois 2, les Verts 2, Forces et Démocratie 2. Il y avait aussi 8 indépendants et 4 sièges vacants.
Alors voilà, que vous ayez ou non choisi le parti et le candidat pour qui vous allez voter, le 19 octobre prochain, assurez-vous de vous intéresser à la chose politique d’ici là afin de ne rien manquer de cette longue campagne.