Le fléau de la fumée émanant des cigarettes

La lutte sans fin contre le tabagisme a lieu à peu près partout dans le monde et le Québec n’y fait pas exception.

Nous sommes aux prises avec un pourcentage variant entre 20 et 25% de fumeurs, selon les sources. Autant chez les hommes que les femmes, les effets du tabagisme mènent à environ 10,000 morts douloureuses, à chaque, notamment via des maladies pulmonaires et cardiovasculaires, sans oublier les cancers.

Si seulement la fumée émanant des cigarettes intoxiquait uniquement le fumeur (ou la fumeuse), on pourrait conclure qu’il s’agit d’un moyen efficace pour s’enlever la vie mais c’est la fumée secondaire qui cause le plus de dommages et pour plusieurs, cette insouciance-crasse des fumeurs qui empoisonnent les autres revient à un acte criminel, au moins au plan moral.

Alors les fumeurs…

• dans l’auto avec leurs enfants,
• sur leur patio près de ceux de leurs voisins, ou
• près des portes des lieux publics

…continuent de s’intoxiquer tout en forçant les autres à respirer leur fumée toxique. Il est grand temps de mettre fin à ce qu’il convient d’assimiler à un crime contre autrui et aller aussi loin qu’interdire toute cigarette et surtout, toute fumée provenant d’une cigarette.

Pourquoi penser à adopter une ligne dure? Parce que la sensibilisation des fumeurs ne semble pas fonctionner avec le noyau-dur de fumeurs invétérés.

Rien ne semble les convaincre de cesser leur mauvaise habitude et comme chacune de leur cigarette génère de la fumée toxique, il faut prendre les moyens légaux pour les tenir responsables des effets de leur fumée, sur les autres mais comme les coûts seraient bien trop importants, il s’avère plus logique de simplement bannir la cigarette et sa fumée.

Il pourrait y avoir une certaine quantité de lieux fermés hermétiquement (et ventilé) où les fumeurs pourraient temporairement aller s’empoisonner mais ce serait de courte durée. Trop radical? Peut-être mais quand on se fait quotidiennement enfumer par un fumeur, par exemple, dans le cas des enfants ayant des parents qui fument, ce genre de directive stricte ne peut pas arriver assez vite.

On le voit aujourd’hui, les fumeurs n’arrêteront pas d’empester et d’empoisonner leur environnement.

 

Il faut donc légiférer pour que ça cesse.

Les fumeurs sont généralement des gens vraiment merveilleux. Souvent généreux et altruistes, ils recherchent le bonheur, comme tout le monde. Où ça devient invivable, c’est quand ils se mettent à griller leurs bâtons toxiques avec la résultante de fumée qu’on lui connaît. Impossible d’échapper au nuage toxique, surtout lorsqu’il est généré à toute heure du jour (et de la nuit), un peu partout, par environ 1 personne sur 4.

Si la fumée des cigarettes n’était pas toxique, comme dans le cas des vapoteuses, ce serait autre chose. On sait que les vapoteurs nuisent à leur santé en vapotant mais au moins, ils se font du mal à eux et pas aux autres.

Dans le cas de la cigarette, la fumée s’imprègne sur la peau, dans les vêtements, dans les objets et dans l’environnement, créant de ce fait un terreau empoisonné qui pollue l’air, l’eau et la terre.

Rien de bon, pour personne.

Alors pourquoi tolérer ces parents qui fument allègrement, dans l’auto avec de jeunes enfants ou encore, qui grillent leurs cigarettes en série, à la maison? Ça n’a aucun sens et il faut que cette folie cesse.

La fumée résultant de la combustion du tabac comporte plus de 5 300 substances toxiques, dont 50 reconnues cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer: du benzène, du monoxyde de carbone, du formaldéhyde, de la N-nitrosodiméthylamine et de la N-nitrosopyrrolidine durant la phase vapeur de la fumée, alors qu’on a trouvé du goudron, du benzo[a]pyrène, du cadmium, du nickel, de la N-nitrosonornicotine (en) (NNN) et de la 4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl-1-butanone) (NNK) durant la phase solide (particules) de la fumée.

Certains des composants provenant de l’engrais sont radioactifs, notamment, le polonium 210, hautement radioactif.

Elle produit aussi des substances utilisées dans les gaz de combat ou les insecticides, à l’origine des maladies cardiovasculaires liées au tabac comme le cyanure d’hydrogène à hauteur de 100 à 400 microgrammes par cigarette (Forestite, Zyklon B), et l’acroléine (Papite), à hauteur de 10 à 140 microgrammes par cigarette, un puissant irritant des muqueuses, cancérigène par ingestion orale.

Si les composants du tabac sont évidemment en cause, certains additifs sont également néfastes. C’est le cas par exemple de l’acroléine (issue de la transformation du glycérol), ou du chlorure de titane (issu de la transformation du dioxyde de titane).

Pour bien comprendre la nature toxique d’une cigarette, voici un bref aperçu de ce qu’on retrouve dans celles-ci:

• Acétaldéhyde (irritant des voies respoiratoires)
• Acroléine (irritant des voies respoiratoires)
• Acétone (dissolvant)
• Naphtylamine (cancérogène, probablement impliqué dans le cancer de la vessie)
• Acroléine (irritant des voies respoiratoires)
• Méthanol (carburant utilisé pour les fusées)
• Pyrène (toxique pour les reins et le foie)
• Diméthylnitrosamine (probablement cancérigène)
• Naphtalène (antimite)
• Nicotine (utilisée comme herbicide et insecticide)
• Cadmium (utilisé dans les batteries)
• Monoxyde de carbone (mortel à une certaine dose)
• Benzopyrène (agent mutagène très cancérogène)
• Chlorure de vinyle (utilisé dans les matières plastiques, diminue la libido)
• Mercure (hautement toxique)
• Acide cyanhydrique (était employé dans les chambres à gaz)
• Toluidine (cancérogène)
• Ammoniac (détergent)
• Uréthane (cancérogène)
• Toluène (solvant industriel)
• Arsenic (poison violent)
• Dibenzacridine (très toxique, cancérogène)
• Phénol (très irritant, utilisé pour tuer des prisonniers pendant la seconde Guerre Mondiale)
• Butane (irritant des voies respoiratoires)
• Polonium 210 (élément radioactif qui aurait servi à empoisonner Yasser Arafat)
• Styrène (toxique, probablement cancérogène)
• DDT (insecticide interdit aux USA)
• Goudrons (les plus cancérogènes)
• Plomb (interdit dans l’essence car toxique)

À votre avis, c’est “normal” de tolérer ce genre de cocktail empoisonné, dans notre environnement de vie?

Bien sur que non… et pourtant… les fumeurs continuent de nous empoisonner!

C’est en voyant des adolescents se laisser prendre au piège de la cigarette qu’on comprend qu’on n’arrivera jamais à enrayer ce fléau en essayant de le décrire tel qu’il est… il faut aller plus loin et l’interdire.

Interdire la cigarette pourrait créer de la contrebande mais en même temps, après un moment, la demande finirait par baisser parce que l’effet de la nicotine (l’addiction) dure environ 3 jours. Après ce délais, le fumeur ne ressent plus autant le besoin de fumer et peut arriver à se contrôler plus facilement.

Arrêter de fumer n’est assurément pas facile mais en enrayant la cigarette, on arrête sa fumée et au moins, la fumée secondaire n’empoisonne plus les gens qui côtoient le fumeur.

Mettre des “patch” de nicotine peut aussi aider à mettre fin au recours à la cigarette et alors, finie la fumée secondaire qui empoisonne tout le monde mais voilà, il arrive trop souvent que les fumeurs fassent des rechutes, ce qui n’arriverait pas si les cigarettes et leur fumée étaient interdites.

• Doit-on continuer à tolérer les fumeurs?
• Est-ce une bonne chose d’ignorer sciemment la souffrance des enfants qui doivent vivre avec des fumeurs?
• Pourquoi continuer à inhaler un cocktail toxique produit par une autre personne qui se fout de votre santé?
• Accommoder les fumeurs ne revient-il pas à cautionner, en partie, leur habitude malsaine?

Si vous voulez vraiment comprendre à quel point le tabac est toxique et dommageable pour l’humain et son environnement, allez lire les “Tobacco Documents” qui font table rase sur le sujet.

On sent que la pression s’est relâchée contre les fumeurs mais ces derniers continuent d’empoisonner les autres, tout en s’intoxiquant, eux-mêmes.

Quel fléau…

Le temps est venu de remettre de la pression pour en finir avec la cigarette et sa fumée, au Québec et idéalement, partout à travers le monde.