Trop de Québécois encore en “basse-vitesse”

Ce n’est une surprise pour personne, les citoyens québécois habitant les grands centres, comme Montréal, disposent d’un plus grand choix de fournisseurs pour naviguer en ligne sans trop de délais, via les options de connectivité à “haute-vitesse”, dont le LNPA et l’internet par câble.

Ce qui surprend, cependant, c’est que selon la Fédération des québécoise des municipalités (FQM), il y ait encore 450-quelque municipalités qui n’ont pas accès à l’internet haute-vitesse et ce, d’un bout à l’autre du Québec.

Puisque l’internet permet aux entreprises de se développer, aux citoyens de s’ouvrir davantage sur le monde, c’est un non-sens que tant de Québécois soient encore embourbés dans la basse-vitesse. Si l’on va un peu plus loin, c’est encore plus inacceptable de voir les prix des forfaits haute-vitesse augmenter continuellement alors que de plus en plus de membres s’abonnent.

Ce qu’on observe chez les principaux fournisseurs, c’est la diminution progressive de la vitesse, la limitation tous azimuts des conditions d’utilisation accompagné d’un maintient des prix ou pire, leur augmentation.

Il y a moyen de baisser un peu la facture du service d’accès haute-vitesse en choisissant d’autres services du même fournisseur mais en général, il ne s’agit que d’un moyen supplémentaire d’entuber les clients alors l’avantage demeure bien relatif.

Pendant ce temps, les Libéraux de Jean Charest qui avaient promis en 2002 d’assurer l’accès à un réseau à haute vitesse pour tous les citoyens du Québec (avant la fin de leur premier mandat) n’ont toujours pas mis une cenne noire pour réaliser cette promesse!

En fait, les Libéraux ont parlé… dans le vide, essentiellement. Ils ont promis 20M$ d’ici à 2013 mais pour 2008-2009, il n’y a pas un sou de dépensé — encore des promesses qui ne donnent rien. Et on s’entend que 20M$, ça ne fera que contribuer à l’égémonie de l’oligopole des télécoms, au Québec.

Il pourrait y avoir une politique concertée d’accès sans fil partout au Québec pour un frais aussi bas que possible afin de concurrencer les compagnies de télécoms privées qui briment les Québécois qui veulent conduire des affaires en ligne. On pourrait penser à un espèce d’Internet Québec qui aurait pour but de permettre à tous les citoyens d’accéder au net rapidement, sans limitations contraignantes, sans censure et sans limites. Le tout au prix le plus bas possible.

Chaque fois qu’un Québécois exporte ses produits ou ses services à l’étranger (incluant dans les autres provinces), il importe des devises provenant d’ailleurs et ça enrichit véritablement le Québec.

Les Libéraux —ou tout autre parti politique— a le devoir de brancher tous les Québécois au plus bas prix possible à l’internet pour multiplier notre capacité à commercer avec le monde.

Nous sommes 7M de Québécois dans un océan de 7MM de clients potentiels, dont un minimum de 1,5MM se branchent au net, à tous les jours. Ce serait vraiment bête de ne pas profiter de ce gigantesque marché planétaire!

Et pourtant, les Libéraux de Jean Charest continuent à laisser les grandes compagnies de télécoms faire la vie dure aux petits fournisseurs d’accès internet (FAI) qui voudraient améliorer les choses. Maintenant que Bell est passée au mains des Ontariens (à 60%) et des Américains (à 40%), il serait temps qu’on arrête d’être “cool” avec Bell et qu’on exige du vrai service… “or else”, comme disent nos amis anglos.

À ce jour, des dizaines de milliers de Québécois ont refusé de migrer dans des communautés parce qu’on n’y retrouvait pas d’accès internet à haute-vitesse. C’est compréhensible. L’internet, plus que tous les autres médias réunis, facilite la pleine bidirectionnalité —et la multidirectionnalité— des communications. Pour les affaires, la vie et l’éducation, à part le fait de se rencontrer en personne, il n’existe rien de mieux. Pas surprenant que ces 450 municipalités (et d’autres, qui sont mal desservies) pâtissent et voient leurs jeunes familles quitter pour les grands centres!

L’internet n’est plus un média “alternatif”. C’est devenu LE média qui déclasse tous les autres médias. Il serait temps que les Libéraux de Jean Charest se passent le mot…

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Une réponse

  1. Bonjour,

    Je couvre un projet d’expension d’une compagnie Trifluvienne pour donner acces a internet haute vitesse via la technologie micro-onde.Pour se faire,j’aurais besoin d’un maximun de noms de villages ou petit centres qui n’ont pas acces a internet ou qui ne l’ont que par connection basse vitesse.Merci de me communiqué par e-mails un maximun de nom,cela pourrais accélerer le proccessus

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