Soyons clairs: l’actuelle crise financière est d’abord et avant tout le fruit de la spéculation rampante issue des fameux produits dérivés (dont les grands médias ne parlent pas) et dans une toute petite mesure, des papiers commerciaux adossés à des actifs non-bancaires (PCAA).
Les fameuses “reprises de maisons” parce que les propriétaires (supposément non-solvables) n’arrivent plus à faire leurs paiements ne sont rien, mais là, rien du tout, comparé aux montages financiers exotiques qui ont pour but de miser sur la valeur future de tous les produits qui se vendent… et se re-vendent.
La spéculation, depuis quelques décennies, se fait avec les rendements promis sur d’autres “investissements spéculatifs” — les investisseurs voient alors leur proverbial château de cartes (habituellement de plusieurs milliards de dollars) s’effondrer très rapidement si un seul produit dérivé sur lequel ils ont misé (un peu comme au casino) n’apporte pas les rendements escomptés.
Comme des pans entiers de nos économies modernes dépendent des valeurs futures des produits qui nous entourent, on peut dire avec certitude que les marchés de produits dérivés contribuent à nourrir une inflation continuelle des prix, notamment en ce qui a trait aux matières premières dont le prix monte et descend au gré d’une poignée de courtiers très puissants qui comptent sur la création artificielle de rareté pour empocher des profits pharaoniques, sur des produits qu’ils accumulent patiemment, dans le cadre de leurs activités spéculatives.
À plusieurs égards, les produits dérivés sont l’ennemi du véritable capitalisme et qui plus est, empoisonnent la vie de tous les citoyens qui voient les prix de tout ce qu’ils achètent (ou veulent acheter) croître inexorablement… comme si c’était “normal” que les prix ne cessent de monter et que le pouvoir d’achat des consommateurs soit continuellement attaqué.
Les systèmes financiers canadiens, américains et de tant d’autres pays où les produits dérivés font la pluie et le beau temps sont en faillite.
L’endettement public explose pour garder les spéculateurs, souvent associés aux institutions financières, à flot.
L’avarice, apparemment sans limite, de spéculateurs a mené nos économies —pourtant très fonctionnelles— au bord du gouffre et maintenant que nous y sommes, ces mêmes spéculateurs, extrêmement riches, manipulent les médias pour faire croire aux gens que le “vrai problème” vient de gens ordinaires qui n’arrivent plus à payer leur hypothèque — non, mais! Quel culot! Quelle arrogance!
Qu’importe ce qu’en pensent les spéculateurs, maîtres de l’actuelle grande déception que l’on appelle “crise financière”, les citoyens doivent parler d’une seule voix afin de bannir les produits dérivés (et spéculatifs) s’ils ne sont pas adossés à des actifs concrets, vérifiables et monnayables rapidement pour couvrir les risques encourus (dans un “investissement spéculatif”).
Mieux encore, en bannissant complètement la spéculation, le prix des ressources (incluant les produits alimentaires) chutera dramatiquement et du même coup, il y aura enfin une excellente marge de manœuvre pour enrichir les producteurs et non les spéculateurs qui, actuellement, jouent au yo-yo avec l’accès aux ressources afin de s’enrichir (sans rien produire) quand le marché monte et aussi lorsqu’il descend.
Les Canadiens entendent parler des défauts de paiements (liés aux hypothèques résidentielles) qui se chiffrent dans les milliards de dollars mais les médias évitent soigneusement de mentionner les produits dérivés et les TRILLIARDS (millions de milliards) de dollars qui menacent, à tout moment, de faire “crasher” l’économie américaine (et mondiale) si la demande pour une ressource ou une autre devait ne pas produire les profits escomptés.
Le plus cynique, c’est que l’activité des spéculateurs a un effet direct sur la capacité des consommateurs à maintenir leur emploi, leur niveau de vie et leur pouvoir d’achat. En fait, si tant de gens perdent leur maison, c’est souvent dû (assez directement) aux activités (personnellement payantes mais socialement suicidaires) des spéculateurs.
Par exemple, prenons une ressource. N’importe laquelle. Un spéculateur utilise d’autres “investissements spéculatifs” comme collatéral pour acheter plusieurs milliards de dollars de cette ressource et l’entrepose discrètement. Ça diminue l’offre sur le marché et fait monter les cours. Lorsque le prix pour cette ressource atteint le prix ciblé (avant de commencer l’opération spéculative), le spéculateur décharge (“offload”) son stock de cette ressource sur la marché —au plus fort du prix— et peu de temps après, vu l’augmentation de l’offre, les prix redescendent. Comme il vient d’innonder le marché avec son stock de ressource et qu’il a empoché un profit mirobolant, il profite la baisse marquée des prix de cette ressource pour en racheter autant qu’il peut, puis, le spéculateur recommence son manège en entreprosant discrètement cette ressource (en “égorgeant” l’offre) jusqu’à ce que les prix remontent et là, encore une fois, il décharge tout son stock et continue, inexorablement, à s’enrichir sur le dos des autres… en ne créant absolument rien pour la société, sauf des problèmes financier sans cesse amplifiés pour les consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat fondre à mesure que les hausse de prix (nées des activités spéculatives) leurs sont passées, sans aucune gêne.
Ça fait long comme paragraphe mais ça fait le tour d’une bonne partie des activités des spéculateurs qui ajoutent d’infinies variantes à cette approche, toutes plus malsaines, les unes que les autres, pour les consommateurs qui doivent faire les frais de leurs activités d’étranglement planifié de l’offre.
Tout le monde peut s’amuser à spéculer sur la rareté d’une ressource et tant que c’est contenu à petite échelle, c’est tolérable pour l’ensemble de l’économie mais les spéculateurs professionnels, eux, jouent avec la stabilité économique de pays entiers à chaque fois qu’ils “misent” sur des valeurs futures, souvent très risquées et non-adossées à des actifs qui feraient contrepoids, en temps normal, aux risques qu’ils prennent (avec de l’argent qui n’existe pas encore et qui pourrait, selon diverses conditions de marché, ne jamais “se matérialiser”).
Bien sûr, la spéculation rampante et socialement contre-productive (bien que très, très payante pour une poignée d’individus qui canalisent typiquement tous leurs profits dans des paradis fiscaux) n’est pas le seul angle via lequel nous pouvons mettre fin à l’actuelle crise financière mais c’est un élément si important que sa disparition serait salutaire pour le plus grand nombre qui regagnerait enfin son pouvoir d’achat.
Les spéculateurs utilisent des outils financiers complexes (et “exotiques”) pour multiplier les prix de tout ce que nous achetons (directement ou non). Si les ressources devaient, du jour au lendemain, coûter 2, 5, 10, ou même 100 fois moins cher, il y aurait inévitablement une redistribution beaucoup plus équitables de l’argent, dans notre société… et à travers le monde.
Une élite mondiale maintient une poigne de fer sur nos économies et les tomber au moment où ça leur plaît, afin d’augmenter encore plus leur contrôle sur nous qui avons, probablement par manque de connaissance de leurs méthodes, accepté qu’il y ait des marchés de produits dérivés, à divers niveaux, dans nos pays “modernes”.
Il faut dire non aux profiteurs (souvent basés dans les paradis fiscaux) et oui à nos frères et sœurs, citoyens et citoyennes.
Une guerre économique sans merci a présentement cours contre les classes pauvres, moyennes et riches des pays industrialisés et émergents. Il ne faut surtout pas se mettre la tête dans le sable. Il faut contre-attaquer en stoppant ces vampires aux dents longues qui nous innondent de dollars qui ne valent rien (ce n’est que du papier) pour s’arroger deux choses: (1) les titres de propriété (de toutes les sortes) et (2) les moyens de production (des tracteurs de ferme aux barrages hydroélectriques).
L’élite mondiale sait fort bien que l’argent, au fond, n’est qu’un leurre et que la vraie richesse s’établit en fonction des titres de propriété et des moyens de production qui permettent de créer la richesse (sous toutes ses formes) qui peut ensuite être revendue à ceux qui n’ont pas ces “privilèges”.
Et quand nous, les citoyens, tolérons (souvent parce que personne ne nous a prévenu) les spéculateurs, l’élite mondiale multiplie à l’infini ses profits… sur notre dos.
Nos élus sont-ils conscients de cette situation? Protègent-il vraiment nos intérêts, en tant que citoyens?
Il y a de nombreuses questions pour lesquelles nous n’avons pas les réponses mais il vous appartient de chercher ce qui cause, à la base, une crise financière de l’ampleur de celle que nous devons affronter et il y a de bonnes chances que plus vous creuserez, plus vous verrez clairement que l’activité des spéculateurs frappe toute l’économie, sans relâche, pour le bénéfice unilatéral d’une poignée d’individus et de corporations.
Allez-y, renseignez-vous et découvrez, à votre tour, le monde méconnu de la spéculation via des produits dérivés…
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3 Responses
Et bien, pourquoi ne pas instaurer une taxe sur la spéculation financière?
CETTE ARTICLE RÉSUME UN PROFIL PRÉCIS DES IMPACTS ET DE LA RÉALITÉ QUE NOUS AVONS A AFFRONTER DANS NOTRE QUOTIDIEN.
iL ME SUFFIT DE VISUALISER A TITRE D’EXEMPLE,LE COMPORTEMENT ET LA FACON D’AGIR
D’HYDRO-QUÉBEC ACTUELLEMENT POUR CE QUI EST
DE LA VENUE DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES ….
DANS CETTE PERSPECTIVE … Le modèle de spéculation qu’il emprunte est pour ainsi dire un exemple fort appropriée des impacts et surtout de faire en sorte de nous exclure
de profiter decette enrichissement et héritage collectif.
L’article est sans-doute élaborée, mais son contenu vaut l’effort d’acquérir l’essentiel de son analyse.
J’ai bien appréciée de voir que je ne suis pas seul a figurer que la spéculation nourrit rien d’autre que l’échec pour la grande majorité de notre société.
Bousculer l’indifférence et s’assurer de charmer les autres par nos différences …
C’est une mission que peux d’entre-nous ont pour objectif ….
Bravo, moi j’ai pour sentiment que vous réussissez avec Brio et intelligibilité.