Si vous faites partie des dizaines de milliers de Québécois qui rêvez de travailler dans la fonction publique du Québec, vous devez savoir qu’il y a des examens à passer avant de pouvoir être placé sur une liste en vue d’un tel emploi.
Comme en toutes choses au gouvernement du Québec, il y a des procédures.
Plus vous avancez dans le processus de qualification, plus vous vous approchez du moment où vous devrez passer ces tests.
Au départ, il vous faut vous inscrire au Portail de recrutement du Conseil du trésor du Québec afin de pouvoir postuler électroniquement, lors d’un appel de candidature. Vous devrez alors différents formulaires, comme le “Dossier de candidature“, comprenant votre expérience professionnel et votre parcours académique puis, dans le cas d’un emploi destiné à des professionnels en technologies de l’information, un formulaire de “Profil et intérêts professionnels 108(TI)R” — il va de soi que selon votre domaine de spécialisation, les formulaires varieront.
Aussi, vous devrez avoir soumis toutes les pièces justificatives nécessaires à l’évaluation de votre candidature comme vos relevés de notes, en lien avec vos attestations d’études.
Grâce à ces formulaires, le gouvernement du Québec cherche à mieux vous connaître afin de voir si votre cheminement vous amène à occuper un emploi, tel que vous le pressentez.
Si après avoir déposé votre candidature, un recruteur, au gouvernement du Québec, voit suffisamment de mérite à votre candidature, vous serez avisé, via un courriel officiel, que “suite de l’analyse des renseignements que vous avez transmis lors de votre inscription au processus de qualification” votre candidature a été retenue.
C’est donc une reconnaissance de votre bon travail, au moment du dépôt officiel de votre candidature, via le Portail de recrutement du Conseil du trésor du Québec.
Et c’est là que vous apprendrez que si vous voulez avoir une chance d’obtenir un emploi, vous devrez vous inscrire à l’une des séances d’examens qui se tiennent à plusieurs endroits, en province, incluant typiquement à Montréal et à Québec. Fait important à noter, le jour de l’examen, vous devrez vous présenter à la période d’accueil qui commence 30 minutes avant l’examen.
Avec vous ce jour-là, il est OBLIGATOIRE d’avoir, avec vous…
- une copie papier de la Fiche d’identification du candidat convoqué, disponible dans votre dossier en ligne lorsque vous serez inscrit à une ou des séances de cet appel de candidatures;
- une pièce d’identité officielle avec photo (par exemple: carte d’assurance maladie, permis de conduire, passeport);
- le matériel mentionné dans la Fiche d’information sur les examens;
- une montre à cadran ou analogique si vous désirez consulter l’heure pendant la ou les séances d’examens, car l’utilisation de tout article électronique (cellulaire, tablette, etc.) n’est pas autorisée.
Pour plusieurs examens, vous devez aussi amener un surligneur, afin de vous aider à bien comprendre les éléments essentiels à la bonne compréhension des questions.
Nature des examens
Il va de soi que vous saurez à l’avance le thème des examens que vous devrez passer. Vous connaîtrez les titres exacts des examens au moment de votre inscription officielle.
Ceci dit, l’examen auquel vous serez soumis sera nouveau, pour vous. Ainsi, il n’y a pas vraiment de moyen pour bien s’y préparer. On y retrouve des questions de bon jugement et de logique. Une personne apte à occuper un emploi dans la fonction publique du Québec devrait pouvoir répondre à ces questions mais il faut demeurer très vigilants parce que le sens des questions fait ressortir les valeurs que le gouvernement du Québec veut inspirer à ses employés. Ainsi, vous pouvez croire que vous feriez une certaine chose, d’une certaine façon, dans le privé et que ce soit ce que vos patrons attendent de vous mais dans le public, c’est parfois différent et c’est là que vous devez “penser comme le fonctionnaire idéal, aux yeux du gouvernement du Québec”.
Pour vous donner une petite longueur d’avance, vous devriez toujours passer du temps à passer en revue les exemples de questions, liées aux tests que vous vous êtes inscrits pour passer. Ces tests sont mis à votre disposition, gratuitement, afin de vous aider à comprendre le raisonnement logique attendu d’un fonctionnaire. De cette façon, vous arriverez avec les bonnes préférences décisionnelles, au moment de répondre aux questions de vos examens.
On entend souvent parler, au privé que les choses ne se font pas de la même manière, au public. C’est absolument vrai et ça se reflète dans les examens alors si nécessaire, parlez à un ami qui travaille déjà, en tant que fonctionnaire, pour comprendre les références (clairement spécifiées et un peu implicites) qui balisent leur emploi.
Un exemple
Dans le cas du Test de jugement situationnel – personnel professionnel, le premier exemple de question vous permet de répondre que vous auriez aidé votre collègue qui s’apprêtait à remettre un rapport qui n’était pas à la hauteur à un supérieur. En fait, vous auriez suggéré les bonnes modifications et au passage, auriez montré à votre collègue ce qui est attendu de lui.
Superbe réponse. Pas de jalousie, de coups bas ou de mauvaises intentions. Juste l’amour du travail bien fait et l’absolue certitude qu’en aidant ce collègue, il fera mieux son travail, la prochaine fois.
C’est beau comme tout et on entend presque les oiseaux du printemps qui chantent, en arrière-plan. Voilà un exemple parfait de ce que le gouvernement du Québec attend de vous, en tant que fonctionnaire.
Oubliez la guerre discrète qui a continuellement cours, au privé mais au public aussi, pour conserver votre emploi et donc, tous ces petits coups de poignards qui se donnent pour faire tomber les faibles et triompher les forts. Le message qu’on peut lire dans les examens en vue de devenir fonctionnaire est clair, à savoir qu’il faut agir avec maturité… et répondre aux questions exactement en ce sens.
Alors voilà, assurez-vous d’ajuster votre attitude par rapport au travail avant d’aller passer votre test parce que des réponses qui auraient plaire à un patron, dans le privé, pourraient vous recaler, au public.
En toute franchise, l’attitude d’entraide est énormément plus productive dans un milieu de travail que l’approche “coupe gorge” de plusieurs individus insécures qui font leur place en multipliant les stratégies, dans le milieu de travail, souvent sous le radar du patron ou encore, avec son accord tacite parce que celui-ci en tire un quelconque bénéfice.
Autrement dit, si l’on se fie à la logique des examens du gouvernement du Québec, les esprits tordus n’y sont pas les bienvenus.
À tous ceux qui s’apprêtent à passer ces tests en vue d’avoir un bel emploi stable et confortable dans la fonction publique du Québec, bonne chance!