L’utilité du Sénat, à Ottawa…

Vous rappelez-vous de la promesse de Stephen Harper de ne nommer aucun sénateur jusqu’à ce que le Sénat devienne une assemblée élue?

Et bien, le chef conservateur s’apprête à passer outre cette promesse pour en nommer pas un, pas deux mais dix-huit. Oui, 18… rien de moins.

On peut dire, sans risque de se tromper, que le Sénat deviendra pro-Conservateurs. Dans le site web du Sénat canadien, on retrouve cet extrait

Les sujets abordés [en comités] sont souvent très délicats sur le plan politique, et la nature moins partisane du Sénat en fait un endroit idéal où discuter de ces questions.

Comme l’actuel premier ministre compte nommer des “amis de son parti”, comme Benoît Bouchard, ex-membre du cabinet de Brian Mulroney, les Canadiens devront avoir beaucoup d’imagination pour croire que leur Sénat travaille sur des bases non-partisanes.

Ainsi, au lieu d’éliminer le Sénat ou de le réformer pour y inclure des individus issus de toutes les classes sociales, Stephen Harper confirme la légitimité de cette institution en nous refilant à nous, les contribuables, une facture d’environ 10M$ pour dorloter les “bons amis” de son parti politique.

La Chambre haute (autre nom pour désigner le Sénat, au Parlement) fait partie de ce club sélect d’instances qui ne contribuent pas ou peu à la bonne marche de notre pays. Soulignons également les dépenses somptuaires de la Gouverneure générale, Michaëlle Jean qui, entre autres choses, nous coûte des millions de dollars avec ses deux résidences officielles (Rideau Hall, à Ottawa et La Citadelle, à Québec).

Mais le Sénat -pourrait- être utile.

Et oui, si au lieu de nommer des “has been” (obligatoirement Conservateurs, s’il n’en tient qu’à Stephen Harper), on nommait des membres de la classe ouvrière, des étudiants endettés, des mères monoparentales, des aidants naturels et des pères de familles, on se retrouverait avec un -véritable- contrepoids aux décisions pro-banquiers, pro-lobbys et pro-transnationales étrangères qui se prennent trop souvent, au Parlement.

Mais est-ce que Stephen Harper oserait nommer des individus qui ne sont pas des économistes, des avocats ou des personnalités connues? Bien sûr que non. Il veut un Sénat qui lui est acquis ou il n’en veut pas du tout. Comme il y a un cortège sans fin de Conservateurs qui salivent à l’idée de joindre le “Club Fed”, il a tout le loisir de maintenir cette “institution” bien vivante parce qu’en définitive, elle ne risque pas de s’opposer à ses décisions.

Dans ces conditions, on peut dire que le Sénat semble passablement inutile.

L’argent me semblerait mieux utilisée en services de loisirs pour les enfants, quelque part, au Canada… aussi bien avoir de “vrais enfants” qui s’amusent qu’une collection de pré-retraités et de retraités ronflants qui se soucient de leur petite personne, sans penser à ceux qui paient leur salaire mais plutôt aux intérêts à sens unique de celui qui les a nommé dans ce paradis administratif où l’argent coule à flot et les responsabilités réelles sont devenues quasi-inexistantes.

Tous les Canadiens doivent réfléchir à l’utilité d’entrenir un Sénat où -personne- ne sait ce que c’est que d’avoir faim, d’avoir des dettes ou de devoir composer avec “la vraie vie”.

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