Au moment de publier cet article, le conseil d’administration d’Investissement-Québec compte 15 membres qui ne sont pas bien connus du public.
Pourtant, ils administrent des sommes importantes (dépassant le milliard de dollars, annuellement) qui favorisent inévitablement certaines entreprises aux dépens de leurs concurrents qui, eux, n’ont pas droit à ces largesses distribuées de façon, somme toute, assez arbitraire.
Qu’ils le veuillent ou non, ces individus contribuent à modifier artificiellement le prétendu “libre-marché” en faveur des entreprises qu’ils choisissent — c’est donc important d’en savoir le plus possible sur ces individus.
Le site web d’Investissement-Québec ne dit pas beaucoup de choses à leur sujet mais bon, voici ce qui a été publié…
- Robert Cloutier
- Membre et président du conseil d’administration
- Léopold Beaulieu
- Vice-président du conseil d’administration
- Président-directeur général de Fondaction, Fonds de développement pour la Confédération des syndicats nationaux pour la coopération et l’emploi
- Mathilde Carrière
- Avocate associée en droit des affaires, Fraser Milner Casgrain
- Jacques Daoust
- Président et chef de la direction, Investissement Québec
- Gilles Demers
- Sous-ministre, Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation
- Rita Lc de Santis
- Avocate associée, Davies Ward Phillips & Vineberg
- Louis J. Duhamel
- Associé, Secor Conseil
- Louise Houle
- Avocate associée, Heenan Blaikie
- Mélanie Kau
- Présidente, Mobilia Interiors
- Monette Malewski
- Présidente et actionnaire, Agences d’assurance M. Bacal
- Patricia Occhiuto
- Actionnaire et vice-présidente, Importations Mini-Italia
- Jacques Rochefort
- Président et directeur général de Chenelière Éducation, une entreprise du groupe Transcontinental
- Michael Ross
- Dirigeant financier en chef, Industries Sanimax
- René Roy
- Secrétaire général, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
- Lorna J. Telfer
- Avocate associée, McCarthy Tétrault
Si vous connaissez ces gens un peu mieux que leur titre professionnel et le nom de leur employeur, ne vous gênez pas pour éclairer notre lanterne collective.
De l’avis de plusieurs, c’est inadmissible que la CA d’IQ n’ait fait de place à aucun représentant du public. Qui plus est, ces gens devraient être ÉLUS aux suffrages universels tant les montants dont ils ont la charge sont énormes. On comprend que plusieurs de ces membres sont des amis de l’élite politique “au pouvoir”, en ce moment, à Québec.
Il est possible que ces gens soient de bonne foi mais aucun d’entre-eux ne semble avoir comme mandat clair de défendre les citoyens qui s’avèrent être les principaux bailleurs de fonds, pour IQ. Précisons aussi que les centaines de millions de dollars distribués à des entreprises privées par IQ sont ajoutés au service de la dette des citoyens.
Et Investissement Québec ne se gène pas pour faire pleuvoir des dizaines de millions de dollars à la fois sur des entreprises 100% ÉTRANGÈRES avec l’argent des Québécois!
Dégoutant mais vrai…
Il importe de noter que les entreprises Québécoises, qu’elles soient basées ici ou à l’étranger, reçoivent cumulativement plus d’argent que les prestataires de l’aide-sociale!
Ainsi, ceux qui disent que plusieurs entreprises bien en vue sont accrochées au mamelles de l’État québécois ont à 100% raison — le B.S. corporatif, ça passe en partie par Investissement Québec.
Certains des membres du CA d’IQ ont un profil dans le site web de leur employeur mais il s’agit d’informations plus ou moins utiles de style biographique. Il aurait été important, via IQ, de connaitre les préférences et positions passées de chacun de ces individus afin de mieux comprendre leur intérêt à siéger au CA.
Soyons clairs, aucune de ces personnes ne siège au CA d’IQ par “grandeur d’âme” — il vont tous y chercher quelque chose. Ce qui importe, pour les citoyens, c’est de savoir ce que ces personnes font là et ce qu’elles y font, très exactement.
Sans douter de leur compétence, de leur professionnalisme ou de leur sincérité à occuper un poste au CA d’IQ, force est d’admettre que la majorité de ces personnes ont un lourd passé corporatiste et aucun d’entre-eux n’a manifesté clairement son intérêt à défendre, d’abord et avant tout, l’intérêt des citoyens.
À quand un grand ménage PRO-CITOYEN parmi les membres du CA d’Investissement Québec?
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