Avec le huard qui ne cesse de jouer au yo-yo avec les nerfs des administrateurs d’entreprises exportatrices, il va falloir trouver des moyens pour augmenter notre productivité.
Dans les faits, une entreprise canadienne moyenne a une productivité environ 15% moins élevés qu’aux États-Unis. En assumant que les autres facteurs demeurent en équilibre, lorsque le dollar canadien dépasse les 85¢US, nos entreprises exportatrices ont plus de risques de se retrouver dans une situation économiquement intenable.
Au moment de publier cet article, le dollar canadien vaut 91,3¢US.
C’est très élevé, surtout qu’il y a environ 1 mois, notre taux de change était sous la barre des 80¢US, à quelques 77¢US! Ça fait au moins une quizaine d’années que des mouvements aussi rapides du huard ont été observés.
Il semble que plusieurs investisseurs aient perdu confiance en l’économie américaine et qu’en conséquence, ils se “réfugient” dans d’autres monnaies, dont le dollar canadien.
Jayson Meyers, président des Manufacturiers et exportateurs du Canada, affirme d’ailleurs qu’un dollar à la hausse est, à peu de choses près, le pire qui puisse arriver à une entreprise dépendant des exportations.
Rappelons que le dollar aux alentours de 80¢US offrait un peu de sécurité aux entreprises au moment où les ventes baissaient et comme les ventes à l’étranger n’ont pas repris, un huard à près de 92¢US demeure très préoccupant. Certes, certains bien que nous importons de l’étranger pourraient baisser un peu mais en général, c’est imperceptible, pour les consommateurs. Cependant, des fermetures d’entreprises exportatrices créatrices de richesses, ça ne passera pas inapperçu.
Si le Canada veut sauver ses entreprises exportatrices, il devra y avoir des incitatifs à l’augmentation de la productivité ou encore, une valorisation rapide de l’innovation afin de maintenir l’attrait de nos produits et de nos services.
Advenant une réaction lente ou nulle des élus, aussi bien à Ottawa qu’à Québec, une ville comme Montréal où se trouvent une grande quantité d’entreprises exportatrices pourrait subir des contrecoups significatifs.
Il faut défendre, bec et ongles, nos entreprises exportatrices parce que de toutes les entreprises, ce sont les seules qui créent non-seulement de la vraie richesse pour leurs propriétaires et employés mais aussi, pour notre société (en assumant que le bureau chef soit au Canada et que les profits ne soient pas canalisés dans des paradis fiscaux).
Si le huard atteint —et dépasse— la parité avec le dollar US, l’importance d’augmenter notre productivité augmentera d’un cran. Il serait prudent, dès lors, d’augmenter dès maintenant notre productivité.
Chaque entreprise, individuellement, peut d’ailleurs voir à aligner ses actions en fonction d’une plus grande productivité et ce, dès aujourd’hui.
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