Il y a un peu plus de 3 ans, le 27 avril 2006, pour être précis, la Caisse de dépôt et de placement du Québec, sous l’autorité d’Henri-Paul Rousseau, figurait parmi les signataires originaux des principes d’investissement responsable de l’Organisation des nations unies.
Relisons ça, lentement…
- principe
- d’investissement
- responsable
Trois mots qui sonnent faux, surtout après la perte historique (et catastrophique) de la Caisse, le faux méa-culpa d’Henri-Paul Rousseau et le défilé de dirigeants “sans gênes” de la Caisse devant une commission parlementaire.
On aura beau sortir le violon et pleurer à chaudes larmes, on peut difficilement dire qu’Henri-Paul Rousseau a réellement géré la Caisse de manière “responsable” lorsqu’on voit les épouvantables déboires desquels ils vient de se sauver en laissant les pots cassés à un autre ami de l’establishment libéral, en l’occurence, le controversé Michael Sabia.
Lorsqu’on lit des mots comme “principe”, “investissement” et “responsable”, jamais il ne nous viendrait à l’esprit une perte de 40MM$ pour laquelles PERSONNE (je dis bien PERSONNE) n’est responsable!
Le fait que Jean Charest tolère une telle situation “d’outrage au peuple” laisse songeur…
Une personne normalement constituée ne pourrait qu’être outrée d’avoir vu passer des individus comme Henri-Paul Rousseau, en commission parlementaire. Celui-ci, en particulier, a été arrogant, hautain et insultant. C’est comme s’il n’avait pas dirigé la Caisse et qu’un fantôme, que personne n’a vu, a tout bousillé. Mais lui, il est blanc comme neige!
Sérieusement, de savoir que la Caisse a fait partie des signataires originaux des principes d’investissement responsable de l’ONU s’apparente presque à une nouvelle burlesque. C’est comme qu’un porc qui s’est maquillé n’aura plus de queue en tire-bouchon. Qu’importe la quantité de maquillage, ça demeurera toujours un porc. Comme la Caisse qui, malgré tous les “principes d’investissement responsable” demeurera toujours ce qu’elle est… irresponsable.
Si les administrateurs de 2006 à aujourd’hui avaient investi de manière véritablement responsable, nous n’aurions presque pas perdu d’argent. Mais… ils ont apparemment préféré “jouer l’argent du peuple” pour engraisser leurs propres “bonis de performance” (comme en témoignent les millions de dollars versés, à cet effet, à Henri-Paul Rousseau).
Mais bon, le “principe d’investissement responsable”, selon l’ONU, a une vision très myopique de la “responsabilité”, question que des institutions arrivistes comme la Caisse ne s’y sentent pas trop contraintes. Concrètement, la Caisse a accepté d’adhérer aux principes d’investissement socialement responsable à l’effet que les entreprises dans lesquelles ils placent des sommes se comportent de façon adéquate avec la population. Soit. Ça laisse beaucoup de place à l’interprétation.
Les fameux principes pour l’investissement responsable ont été établis par un groupe international d’investisseurs institutionnels en raison de l’importance croissante des questions environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise pour les pratiques d’investissement.
L’idée même, derrière ces principes, va dans le sens de mieux faire concorder les activités d’investissement (de la Caisse, par exemple) avec les intérêts généraux de la société. En voyant la catastrophe de 40MM$ qui nous a éclaté au visage, on peut difficilement dire que l’avarice des administrateurs de la Caisse a été dans le sens des “intérêts généraux du Québec”. En fait, c’est tout le contraire.
La beauté, si on veut, avec ces “principes”, c’est qu’il ne semble y avoir aucune “pénalité” en cas de non-respect. Comme la plupart des autres beaux principes de l’ONU et de ses sphères d’influence mondialistes, elles laissent toujours filer les “gros poissons” tout en alourdissant le fardeau réglementaire que doivent supporter “les autres”.
Dans le cas de la Caisse qui figurait au nombre des 25 premiers signataires des principes pour l’investissement responsable, c’est un exemple patent de “faites ce que je promets de faire mais pas ce que je fais vraiment”.
Les Québécois ne peuvent pas accepter que ce trou de 40MM$ soit l’œuvre d’un quelconque fantôme… surtout dans un contexte de “responsabilité”!
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