Si vous n’êtes pas personnellement membre de Facebook, vous connaissez assurément quelqu’un qui l’est ou encore, c’est votre employeur qui y a une page à son nom pour faire mousser son volume d’affaires.
Autrement dit, le phénomène Facebook touche nos vies, directement ou indirectement.
Ceux qui ont leur compte Facebook ont probablement réalisé que la pierre d’assise du succès de ce réseau repose en partie sur son mécanisme de persuasion.
Et oui, Facebook sert à persuader.
Les membres se persuadent d’abord eux-mêmes de leur propre importance, ce qui est assurément vrai puisque tout le monde a son importance-propre alors c’est un peu sur cette base qu’on commence à actualiser son « statut ». On dit des choses comme « Parti au spectacle avec mes amis » ou « En avion pour mon voyage annuel dans le Sud » ou encore « Je me sens tellement seul… quelqu’un veut faire quelque chose, ce soir? » et c’est là que nos « amis-Facebook » peuvent savoir ce qui se passe dans notre vie. Mieux encore, nos amis-proches peuvent s’abonner à toutes nos « nouvelles » alors ils sont les premiers à nous revenir publiquement avec un commentaire, en privé avec un message ou encore, avec un « J’aime » que tout nos autres amis (ou tout le monde qui a accès à notre page, selon nos préférences) pourra voir.
Cette mécanique fonctionne à la faveur aussi bien du membre qui publie quelque chose parce qu’il reçoit de l’attention et est (généralement) valorisé par celle-ci et pour ceux qui lisent les actualisations, ça offre une perspective inédite sur la vie des autres, notamment des amis dans la « vraie vie » qui sont plus faciles à « suivre », virtuellement.
En se persuadant de notre importance, au point de voir la pertinence de publier des informations dans Facebook, on se valorise et ça a un effet un peu euphorisant, même à petites doses. Il y a quelque chose d’engageant à l’idée de publier un peu n’importe quoi pour ensuite faire le compte de nos commentaires reçus, en plus des « J’aime » pour sortir de sa relative solitude et entrer dans la « vie-Facebook » des autres membres qui gravitent autour de notre profil.
Ce qui est absolument incroyable, c’est la puissance qu’offre ce réseau à ceux qui « suivent » de nombreux membres ou encore, de nombreuses « pages » où divers sujets sont traités. Les « causes » sont d’ailleurs à l’honneur dans ce réseau où tous les membres peuvent créer leur « page thématique » ou encore, « Aimer » la page des autres.
Tout le monde tente de persuader les autres de l’importance de leurs propos ou points de vue… quand ce n’est tout simplement pour se persuader, eux-mêmes!
Dans Facebook, un peu comme dans l’internet, il y a de tout pour tout le monde à l’exception que dans Facebook, c’est souvent plus facile d’identifier l’origine des messages. En sachant qui a dit quoi, même lorsqu’il s’agit d’une re-publication, ça augmente le pouvoir potentiel de persuasion.
Facebook représente donc une extension électronique pour le phénomène de communication de bouche-à-oreille. Normal que les entreprises veuillent autant se coller à Facebook!
Côté historique des mises-à-jour, il est possible pour des amis d’un membre de remonter jusqu’à la première « action » ou « publication » de celui-ci, d’où l’importance de se garder une petite gêne si on veut éviter des épisodes qui pourraient, éventuellement, devenir un peu gênants ou embarrassants.
Évidemment, comme il y a de tout dans Facebook, il faut aussi bien s’attendre au meilleur et au pire, avec toutes les opinions et réactions que ça engendre. Pour plusieurs, c’est un laboratoire social où il est possible de tester des idées et valider des concepts. Facebook conserve tous les droits sur ce qui passe dans son service mais bien que les termes fassent peur à ceux qui les comprennent, ça n’a pas l’air à embêter le membre qui veut simplement connecter avec ses amis, en ligne.
Autrement dit, faites attention à l’usage que vous faites de Facebook mais si votre but est de persuader, c’est assurément l’un des outils gratuits les plus en vue du web, en ce moment.
Individus, groupes, compagnies et organismes ont raison de s’intéresser au phénomène de la montée en popularité des réseaux sociaux parce que dans notre monde où tout va vite, c’est un moyen parmi d’autres pour demeurer au courant de ce qui se passe mais aussi, de mettre les autres au fait de ce qui se passe, avec nous.
Au fil du temps, ceux qui persuadent le mieux leurs amis-Facebook de la valeur de leurs interventions se positionnent pour être en mesure de mieux passer leur message afin d’obtenir une quelconque contrepartie. Faire du commerce via Facebook? C’est possible mais c’est plutôt au jeu de la persuasion qu’il est possible de faire des avancées rapides et déterminantes.
Pour ceux qui sont allergiques à Facebook, il existe de nombreuses alternatives gratuites où des millions de membres vous attendent pour partager à peu près n’importe quoi. Soyez curieux et fouillez, un peu!
Au final, cest bien beau jouer la persuasion à fond mais comme pour toute autre chose, utilisez Facebook avec modération et ne négligez pas votre « vraie vie »…