En un an, près de 100k emplois perdus au Québec

Le vendredi 7 novembre 2014, Statistique Canada nous a confirmé, chiffres à l’appui, ce qu’on redoutait tous, à savoir que l’économie québécoise perdait des plumes.

StanCan a publié l’Enquête sur la population active (EPA) qui fournit des estimations de l’emploi et du chômage, lesquelles figurent parmi les mesures les plus actuelles et les plus importantes de la performance de l’économie canadienne.

En lisant cette enquête, on apprend que le Québec a perdu 98,600 emploi, en seulement un an!

Presque 100,000 emplois —à temps plein— qui ont été détruits.

Seulement le mois dernier, en octobre 2014, le Québec a perdu 30,100 emplois… encore des emplois à temps plein! Il s’est bien créé 15,900 emplois à temps partiel mais on comprend que les salaires et les conditions n’ont RIEN à voir avec un emploi à temps plein.

Plusieurs travailleurs redoublent d’ardeur pour se trouver un emploi mais malgré leurs qualifications, ça demeure très difficile, voire impossible de se replacer.

Avec la promesse d’imposer l’austérité sur le Québec, un grand nombre d’employeurs demeurent prudents, du côté des embauches. Même chose du côté des consommateurs qui évitent les grosses dépenses, au cas où eux-aussi perdraient leur emploi.

Philippe Couillard avait pourtant promis de créer 250,000 emplois au cours de son mandat de 4 ans, pour se faire élire. Ça commence mal. Comment fera-t-il pour renverser ce qui semble être une tendance plutôt lourde?

Notre premier ministre provincial sera-t-il tenté de vendre les ressources de notre province à bas prix aux Chinois ou aux Albertains? Force est de contacter que la réponse est oui, dans les deux cas. Et ce n’est pas fini parce que notre dette augmente toujours et les dépenses dans la fonction publique sont clairement hors de tout contrôle.

Autrement dit, StatCan nous montre la situation telle qu’elle est, aujourd’hui.

Ces statistiques paraissent encore plus mal lorsqu’on lit que pendant la même période d’octobre 2014, au Canada, il y a eu une progression de 43,000 emplois.

Qu’est qui ne va pas, au Québec?

Le passage du Parti québécois au pouvoir, pendant 18 mois, a probablement quelque chose à voir avec les chiffres publiés par StatCan mais les Libéraux semblent manquer d’imagination pour aider nos créateurs à générer des bénéfices.

100k-emplois-detruits-au-quebec

Nos entreprises croulent encore sous une lourde bureaucratie tatillonne qui justifie son salaire en embêtant quiconque créé de la richesse, au Québec. Les Libéraux ne semblent pas se préoccuper de cette puissante force négative qui joue contre les entreprises et contre leur capacité à créer de la richesse. C’est un des éléments qui est en train de détruire les entreprises québécoises.

Il y a clairement un manque de communication entre la fonction publique et le secteur privé. C’est peut-être un écho de la Commission Charbonneau qui a montré le côté sombre de la distribution des contrats publics à des entrepreneurs aux méthodes douteuses, parfois de connivence avec la mafia.

Il va falloir qu’on se crache dans les mains et qu’on se remette à générer de la richesse, au Québec.

100,000 emplois envolés, c’est comme avoir un E à l’examen final. On aurait pu avoir F mais E, c’est bien assez grave pour prendre des mesures qui permettront de revenir à la moyenne A qui nous ressemble, historiquement.

Au Québec, nous avons des créateurs, des innovateurs, des patenteux, des gens allumés et énergiques qui veulent réaliser leurs rêves. En ce moment, ces personnes occupent, plus souvent qu’autrement, un emploi de jour pendant qu’ils travaillent sur leur rêve, de soir. Tant que les choses vont rester comme ça, le Québec s’en va directement aux poubelles.

Nous n’avons aucune chance de s’élever parmi les meilleurs si ça prend un MBA et un CMA pour mettre un pied en avant de l’autre, pour ainsi dire, dans le privé, au Québec. C’est bien beau la mentalité de comptable mais un comptable, en tout respect, ça ne créé rien (ou alors, très peu) qui amène de la richesse, à notre coin du monde.

100,000 emplois, pffft. Partis.

Le chiffre frappe l’imaginaire mais surtout, ça détruit des travailleurs qui comprennent aujourd’hui que c’est soit un emploi à temps partiel ou le travail autonome. Et des centaines de milliers d’autres travailleurs qui ont compris que leur stabilité d’emploi ne tient qu’à un soubresaut à la baisse de notre économie. Même les fonctionnaires devraient se demander comment ils peuvent contribuer à enrichir notre province. C’est un travail d’équipe qui va nous sauver et notre compétition a les dents longues et les griffes acérées. Quiconque nous prête 1 dollar voudra en ravoir au moins 2 alors ce serait plus rentable pour nous de se parler et de faire ce qu’il faut pour que nos créateurs puissent émerger et réussir.

Tout le monde connaît l’essentiel de ces approches mais pour une raison ou une autre, c’est compliqué à faire fonctionner, au Québec. C’est peut-être une histoire de mentalité ou de timing mais il faut se secouer et trouver ce qui ne fonctionne pas et donner un coup de barre vers un “fast-track universel” vers le succès commercial. Sans savoir exactement comment ça pourrait s’articuler, il y a sûrement des Québécois capables de réaliser cette vision où le privé est valorisé, comme il se doit… avec des actions cohérentes et pas juste des paroles de politiciens.

Alors voilà, 100,000 emplois à temps plein qu’il faut reconquérir.

On fait ça comment?

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