Des logements trop petits pour les jeunes familles

Avez-vous magasiné les logements locatifs, récemment, à Montréal?

Si oui, vous savez déjà que les logements les plus abordables sont trop petits pour y emménager avec une famille de deux adultes avec un ou pire, deux enfants.

La plupart des logements proposent une pièce principale faisant office de cuisine, de mini-salle-à-manger ajoutée à l’entrée et l’aire commune (le salon). De l’autre côté du mur, au milieu de l’appartement, il y a généralement une chambre des maîtres, une salle de bains et parfois, une petite chambre où, dans plusieurs cas, on installe la progéniture.

Clairement, en termes de taille d’appartement, c’est le strict minimum, pour une jeune famille.

Ce qui est triste, c’est que les beaux logements qui seraient assez grands pour accommoder une jeune famille sont carrément hors de prix. On parle maintenant de 1,500$ et plus pour un logement où il fait bon vivre et où les enfants on assez de place pour bouger sans se foncer les uns dans les autres.

Dans les faits, Montréal, en tant que ville, a tourné le dos aux jeunes familles. Le message implicite va dans le sens du désengagement envers les jeunes familles qui, rappelons-le, sont essentielles pour assurer la continuité sociétale, dans la métropole.

Le fait que les appartements soient trop petits, à Montréal, n’est qu’un pan du problème:

  • les prix des loyers sont hors de contrôle et grossièrement surévalués (par leurs propriétaires et “le marché”);
  • plusieurs loyers sont en mauvais état (portes, fenêtres, plomberie, électricité, entretien général) et malgré ces problèmes majeurs, les prix de ces loyers continue d’augmenter;
  • les moisissures causent d’énormes problèmes de santé aux locataires montréalais et les propriétaires multiplient les parades verbales pour nier le tout… et augmenter sans cesse leurs loyers;
  • la sécurité des loyers laisse sérieusement à désirer (accès non-sécurisés, protection déficiente contre les incendies et surveillances quasi-inexistante);
  • d’immenses problèmes liés au bruit provenant des autres loyers ou de l’extérieur (autobus, camions et autres).

Les promoteurs ont beau construire de nouveaux logements, ils sont grossièrement mésadaptés pour les jeunes familles et même pour des personnes seules, c’est insultant à quel point ils sont physiquement petits et dispendieux, voire ruineux.

Pour la majorité des gens qui sont coincés dans des loyers miteux et inconfortables, il ne fait plus bon vivre à Montréal. Les propriétaires abusent allègrement de leur position avantageuse en haussant les loyers à peu près comme ils le veulent et comme à l’habitude, ce sont les plus pauvres qui doivent s’appauvrir encore plus pour satisfaire aux exigences monétaires absurdes des propriétaires.

Ne comptez pas sur le Maire Gérald Tremblay pour hausser le ton contre les propriétaires malveillants qui font peser le poids de leur incompétence, en tant que gestionnaires d’immeubles locatifs, sur le dos de leurs locataires. La mairie de Montréal a laissé tomber ses jeunes familles. C’est lamentable de voir le Maire Tremblay parler en bien de Montréal alors que dans les faits, aucun citoyen “en maison” ne voudrait troquer sa situation immobilière avec celle d’un locataire, tellement c’est un “downgrade”, à tous les niveaux.

Fort heureusement, il existe une minorité de jeunes familles qui peuvent échapper à la misère des loyers grâce à un super-bel emploi, à un héritage providentiel ou encore, à de l’aide familiale. Bravo à ces jeunes familles qui peuvent s’enrichir tout en évitant de se faire vampiriser par des locateurs sans scrupules qui se foutent complètement de maintenir de petites familles, financièrement fragiles, dans la misère et la pauvreté.

Si les logements étaient réellement spacieux, authentiquement confortables et éminemment sécuritaires, ce serait moins pénible d’y vivre et plus facile d’y élever des enfants. Hélas, à Montréal, les loyers font pitié et pourtant, les jeunes familles s’y logent… parce qu’ils n’ont à peu près pas d’autres choix. Et ce manque d’espace mène à des dépressions, de l’anxiété et des problèmes familiaux graves, comme les divorces.

Mettez des rats dans de petites boîtes et voyez comment leur santé mentale se détériore vite. C’est la même chose avec les humains et personne ne semble s’en préoccuper!

Les Montréalais méritent mieux que les petits loyers hors-de-prix qui leurs sont présentement offerts. Et pour les jeunes familles, les besoins en matière de logements véritablement viables sont tellement criants qu’on peut comprendre les gens qui décident de quitter la métropole, pour de bons, afin d’élever leur famille.

Vivre à Montréal? Survivre, peut-être —pendant un certain temps— mais après, dès qu’il faut fonder une famille, il faut généralement fuir cette métropole inhumaine et froide. Qu’importe ce qu’en pense le Maire Tremblay, les jeunes familles ne sont PAS les bienvenues, à Montréal.

 

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3 Responses

  1. Effectivement après 1 semaine de recherches intensives, avec ma femme nous nous sommes résignés à signer un bail à 1550$ pour un 4 1/2 bien placé au centre-ville.

    Ce n’est pas moins cher qu’ailleurs,
    même si l’appart est bien sympa.

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