Il reste encore des votes à compter mais la table est mise pour les 4 prochaines années et ce sont les Libéraux qui siègeront, majoritaires, à l’Assemblée nationale.
Les Péquistes, eux, viennent de subir une de leurs plus cuisante défaite de leur histoire, sinon, la pire!
Il semble que ce soit trop tôt pour comprendre ce qui a fait dérailler les intentions de vote vouées au PQ, il y a 5 semaines, au moment du lancement de la campagne électorale provinciale mais on se doute que la sortie pro-référendaire de Pierre-Karl Péladeau et la Charte des valeurs qui n’a pas enflammé les électeurs comme Bernard Drainville l’avait anticipé ont nuit aux chances des candidats péquistes, d’un bout à l’autre du Québec.
L’effet Pauline, une femme première-ministre qui a mené le Québec pendant 18 mois d’une manière très correcte ne s’est pas manifesté. Les femmes ne l’ont pas appuyé et les fédéralistes qui l’ont aimé en tant que dirigeante du gouvernement l’ont laissé tomber dès qu’il a été question de tenir un référendum… quand les Québécois seraient prêts!
Cette formulation du “quand les Québécois seront prêts” a nourri le cynisme envers le PQ parce que la bonne réponse était “il n’en est pas question pour le prochain mandat puisque nous avons des questions à répondre, avant d’en arriver là” et ça aurait probablement été suffisant pour maintenir le PQ au pouvoir… mais ce n’est pas ça qu’on a entendu! Avec le résultat qu’on connaît, maintenant.
Le verdict du vote est implacable.
Le Parti québécois a perdu gros. Même Pauline Marois a perdu dans Charlevoix, qui l’aurait cru? La Libérale Caroline Simard l’a battu par environ 860 voix… ouch!
Au fond, c’est peut-être une bonne chose que Pauline Marois ait perdu parce qu’elle va pouvoir se retirer de la vie politique et ainsi éviter d’avoir à répondre à propos du “deal” de son mari Claude Blanchet avec la FTQ et le couple Marois-Blanchet pourra profiter de sa fortune pour aller se reposer au Mexique, dans leur spectaculaire condo sur le bord de l’océan Pacifique.
Juste pour éviter au chemin de croix qui attend le PQ —au pouvoir aujourd’hui, dans l’opposition demain— Pauline Marois va probablement souffler un grand coup d’avoir perdu dans Charlevoix.
Et dans son discours, elle a annoncé qu’elle quittait ses fonctions.
Enfin, c’est une journée où les Libéraux sortent du purgatoire, avec une vengeance! Clairement, Pauline Marois n’a pas vu venir la machine libérales de Philippe Couillard.
À partir de maintenant, soit les Péquistes se serrent les coudes, soit ils frappent le fond du baril. L’usure du pouvoir aurait-il pu s’installer au PQ en seulement 18 mois? Clairement, quelqu’un au PQ a très mal lu l’électorat.
C’est une défaite amère et difficile à encaisser, pour le Parti québécois.
Les députés péquistes qui ont perdu leur emploi ce soir sont nombreux et là aussi, le message de Pauline Marois qui n’a pas passé a fait très mal.