La concentration de la richesse se poursuit et le marché de l’immobilier n’y fait pas exception.
Une jeune famille qui veut s’extirper des griffes malsaines de la location mensuelle d’un appartement souhaitera faire l’acquisition d’une maison. Un lieu où il fait bon vivre et où il y a assez de place pour élever convenablement une famille.
Or, l’accès à la propriété s’avère plus coûteux que jamais, surtout pour une jeune famille.
Déjà que les jeunes familles n’ont pas beaucoup de temps à eux pour établir des stratégies pour acquérir une nouvelle maison, ceux-ci se retrouvent dans un marché immobilier hostile où les prix augmentent et la tailles des espaces de vie diminue.
Une maison unifamiliale d’aspect contemporain, à Lachine, sur l’Île-de-Montréal, coûtera environ 400,000$. À ça, il faut ajouter les taxes (moins les retours, s’ils sont applicables), les assurances sur le prêt hypothécaire, les frais de notaire et les autres frais. Il y a aussi les frais liés au déménagement, à l’aménagement de la nouvelle maison et le temps qu’il faudra prendre pour s’occuper de s’y établir convenablement. Nul doute, c’est un gros projet et la facture finale va dépasser le 400,000$ demandé pour la maison.
Dans un cas typique, c’est 20% de dépôt qui est exigé pour avoir accès à cette maison unifamiliale tant espérée, par une jeune famille.
Si la maison coûte 400,000$, on peut estimer que ce sera 80,000$ qu’il faudra verser pour avoir “le droit” de l’acheter! Ironiquement, la maison a probablement coûté cette somme à bâtir… le reste, c’est un mélange d’augmentation de valeur, d’inflation et de bulle spéculative. Rien de bien accomodant pour une jeune famille déjà prise à la gorge par une fiscalité étouffante!
La bonne nouvelle, c’est qu’une fois l’accompte de 80,000$ versé, il ne reste que 320,000$ à payer, sur 20 ans, ça signifie des paiements mensuels de 1933,59$. À ça, il faut ajouter les taxes municipales, les taxes scolaires et l’entretien de la maison… en se gardant une réserve pour les mauvaises surprises.
Ça fait beaucoup de bidou pour une jeune famille qui essaie de se trouver un milieu de vie où chaque enfant a sa chambre et où il fait bon vivre à plusieurs. Pourquoi chercher une maison? Parce qu’un 4 et demi le long d’une autoroute, c’est un milieu de vie horrible, sur plusieurs plans, tout spécialement pour une jeune famille. D’où le rêve —légitime— d’habiter une maisoin.
Mais les maths nous prouvent que c’est un rêve impossible.
Un héritage pourrait changer la donne et permettre à une jeune famille de se qualifier pour l’achat d’une maison unifamiliale, à Montréal. Tout comme une importante entrée d’argent liée à un nouvel emploi ou un gain à la loterie. Mais ça demeure l’exception et non la règle.
Alors on voit des blocs appartements partout, à Montréal.
Des petits blocs et des gros blocs. Toujours la même réalité pour des jeunes familles qui paie “dans le vide” parce qu’ils sont incapables d’atteindre le niveau de qualification pour l’achat d’une nouvelle maison.
La frustration est palpable…
Les jeunes familles ne se plaignent pas. Elles souffrent en silence. Elles prennent leur trou. Le 4 et demi étant l’alternative par excellence parce qu’elle coûte moins cher mais au fond, pendant qu’un autre jeune couple, plus riche, accumule sa richesse dans son véhicule immobilier (sa maison), la jeune famille en location n’accumule rien du tout.
Certes, en théorie, l’économie réalisée via un logement devrait permettre au jeune couple locataire d’accumuler un peu d’argent mais bien que ça puisse arriver, ça demeure l’exception parce que les salaires ne sont pas assez élevés pour permettre l’établissement de cette bonne habitude.
Ainsi, on se ramasse avec un pourcentage appréciable de jeunes familles qui vieilliront sans jamais pouvoir espérer avoir une maison unifamiliale ou encore, ça ne pourra pas avoir lieu avant que les enfants soient devenus adultes et là, cette maison unifamiliale n’aura plus vraiment d’intérêt.
Comme est-ce qu’on se sent, en tant que Québécois, lorsqu’on voit à quel point les jeunes familles se font abuser?
Les boomers ont profité d’un contexte incroyablement favorable pour s’enrichir avec leur maison mais les prix ont explosé au-delà du raisonnable et aujourd’hui, ce sont les jeunes familles et leurs enfants qui en paient le prix. Le gros prix. Un prix tellement élevé qu’il assure que le rêve d’avoir une maison demeurera un rêve, pour une majorité de jeunes familles habitant l’Île-de-Montréal.
Même s’il y a de beaux exemples de jeunes familles qui peuvent se payer une maison, ce n’est pas tout le monde qui peut être pharmacien, médecin, avocat ou propriétaire d’entreprise. Ce n’est pas tout le monde, non-plus qui reçoit un héritable ou un gain à la loterie alors il faut se demander si le système actuel d’accès à la propriété fonctionne seulement pour les riches ou s’il fonctionne pour tout le monde.
L’accès à la propriété devrait être une priorité pour nos gouvernements: fédéral, provincial et municipal doivent trouver le moyen de faciliter l’accès à une maison unifamiliale pour les jeunes familles parce qu’en ce moment, le modèle ne fonctionne pas. L’équité inter-générationnelle ne fonctionne pas en faveur des jeunes familles qui veulent acquérir une maison unifamiliale.
Il y en aurait beaucoup à dire à propos des prix artificiellement élevés dans l’immobilier mais il suffit de se rappeler que se loger étant un besoin essentiel, il devrait exister des moyens efficaces pour faciliter l’accès à la propriété, pour les jeunes familles, à Montréal.
Une réponse
In order for young generation to afford a home of 400,000 or more the Government must do the following changes. First the minimum wage should be increased to $22,00 per hour. just like the Government employees. Next we need a Government leader who would care about the poor people, instead of protecting the criminals. This country belongs to everyone who is born here, and not to a government leader. If you want to separate from people, buy your own island.