On le constate à chaque jour avec les principaux axes routiers de la métropole, principalement aux heures de pointe du matin et du soir, il y a trop de déplacements aux mêmes moments, sur nos routes.
Embouteillages, comportements de conduite traduisant l’impatience des automobilistes et perte monumentale de temps et d’argent représentent des pertes individuelles et collectives qu’il est devenu impossible d’ignorer.
Montréal a cependant le potentiel intellectuel et technologique pour s’approprier le télétravail afin de le décliner de diverses façons, selon les métiers. Qu’on pense à un développeur web qui peut travailler “en équipe” avec ses collègues, depuis sa résidence ou à un analyste qui peut analyser des informations, qu’importe où il se trouve, nous avons la possibilité d’offrir un environnement de travail qui ne nécessite aucun déplacement (ou très peu) à des gens qui en ont assez de perdre quelques heures par jour dans les bouchons de circulation.
Lorsqu’il est question de télétravail, il n’est pas toujours nécessaire ou utile de transiter 100% du travail du bureau vers le domicile du travailleur. Il peut y avoir un transfer de 10, 20 ou 50% de la charge afin de libérer nos routes, dans la même proportion (approche des “travailleurs hybrides”). Et que dire de la hausse de productivité alors que la journée commence à des années lumières des embouteillages, du bruit et de la pollution? Pour plusieurs, le télétravail, même dans une petite proportion, représenterait un meilleur équilibre de vie.
Nos résidences ou logements peuvent à peu près tous accueillir un coin pour l’informatique alors tous les emplois qui font appel à la technologie peuvent relier les employés via une communication de groupe avec caméra afin que ce soit facile de continuer à travailler ensemble, malgré qu’on soit encore en pyjamas, pour ainsi dire!
Il y a moyen de faire fonctionner le télétravail, au Québec.
Imaginez tous ces matins de tempête de neige où l’on aurait pas à aller risquer nos vies sur les routes.
Pensez aussi à ces journées de canicule où l’on pourrait rester en bermudas et en manches courtes, dans nos logements climatisés, plutôt que d’aller passer plusieurs heures à se battre dans la circulation brûlante pour aller s’asseoir dans un cubicule, à l’autre bout de la ville.
Le fait de télétravailler ne change rien à notre activité centrale. Il s’agit quand même de travailler. Tous les patrons du monde seront heureux, eux aussi, de gérer leur équipe à distance puisqu’avec les outils d’intelligence d’affaire (ou “BI”, en anglais) qui donnent l’équivalent d’un tableau de bord global pour mesurer le rendement des employés, c’est plus facile que jamais de savoir si les dossier progressent. Mieux encore, le télétravail permet l’établissement de petites communautés de travail où chacun est son propre patron dans un but commun, comme produire un logiciel (approche du “télétravailleur avancé”).
Tous les domaines ne peuvent pas être migrés à 100% vers le télétravail mais il nous appartient, chacun à notre manière, d’évaluer si une partie de nos tâches ne pourraient pas être réalisées à distance.
Les réseaux virtuels privés (ou “VPN”, en anglais) permettent au télétravailleur d’accéder de manière sécurisée aux données qui appartiennent à un employeur. De plus en plus d’entreprises utilisent ces “tuyaux sécuritaires de transport des données numériques” pour échanger avec leurs employés “sur la route” alors il n’y a qu’un pas pour utiliser ces mêmes protocoles de communication dans un cadre de télétravail.
De grandes compagnies comme CISCO qui fabrique des routeurs intelligents pour le marché des consommateurs offre d’ailleurs des solutions matérielles et logicielles qui favorisent le télétravail. L’internet haute-vitesse, largement implanté au Québec, nous offre une vitesse suffisante pour être productifs, depuis la maison.
Les compagnies qui optent pour des segments de travail via un lien électronique, depuis la maison, pour une partie ou la totalité de leurs employés réalisent des économies sur les loyers et sur les coûts inhérents à la gestion de lieux physiques. Il est aussi possible de louer des salles, au besoin, dans des centres d’affaires.
Ainsi, nous partons d’une importante problématique liée à la circulation, à Montréal pour aboutir dans le confort douillet qu’offre le télétravail, lorsqu’implanté intelligemment, selon les tâches, les préférences et les capacités du travailleur qui est ouvert à cette option.
Imaginez Montréal sans ces immenses bouchons de circulation qui nuisent à la fluidité des transports — ce serait absolument merveilleux et si c’est le télétravail qui nous permet de s’approcher de cet idéal, il faut réfléchir sérieusement à l’accélération du recours à cette approche.