Que ce soit “en solo” ou dans un contexte monoparental, avec ou sans garde partagée des enfants, les adultes préfèrent désormais vivre seuls.
Bien sur, il y a des rencontres plus ou moins chaudes, à gauche et à droite, pour meubler ces moments qui se vivent mieux à deux mais pour l’essentiel, les adultes préfèrent leur liberté à “la vie à deux”.
Les vieux souvenirs
Avant la venue massive des femmes sur le marché du travail, il y avait une espèce de contrat non-écrit entre elles et les hommes, à savoir que les rôles étaient clairs, l’homme s’occupait de générer les revenus et la femme du foyer. Simple comme bonjour. Les couples se formaient plus spontanément et bien que cette époque ait eu son lot d’abus et de problématiques sérieuses, un seul salaire subvenait aux besoins de toute la maisonnée.
C’était une autre époque et elle ne reviendra jamais.
De nos jours, les femmes travaillent autant que les hommes et souvent, en plus d’être “choyées avec les notes” dans un système scolaire matriarcal adapté davantage pour elles, les femmes gagnent aussi d’excellents salaires, surtout chez les professionnelles.
Tant mieux, on ne peut que s’en réjouir, socialement. Des femmes heureuse et comblées professionnellement qui ont des moyens inédits pour magasiner, se divertir et voyager. Se choisir —elles— en quelque sorte.
Ce serait ridicule de demander à une femme de choisir sa famille, aujourd’hui, tellement ses opportunités pour vivre une “vie de princesse” sont nombreuses.
- Bel emploi adapté à ses préférences;
- Nombreux voyages annuels dans le Sud;
- Autant d’argent qu’elles le souhaitent pour se divertir;
- Leur propre condo ou maison;
- Un beau véhicule.
Pourquoi une femme passerait-elle à côté d’une vie aussi enrichissante, où elle est libre d’utiliser son immense temps libre pour “se faire plaisir”?
Et cette femme n’a plus aucun besoin pour un homme dans sa vie, sauf lorsque ça la divertit et surtout, sans “obligations”.
Les femmes voulaient être libres? Elles le sont! C’est fait. Mission accomplie.
La famille s’en va dans le mur
Dans un contexte où les femmes travaillent et qu’on en soit très heureux, il va falloir qu’on s’interroge sur la pertinence de… “la famille”.
Le Québec ne s’y retrouve plus.
Avec plus de divorces que de mariages, on comprend que la famille nucléaire éclate pour faire place à une myriade d’arrangements où les adultes “se choisissent”, parfois aux dépens du bien être des enfants qu’ils ont précédemment engendré.
Les hommes ne sont pas sans faute parce qu’à force de “se choisir”, ils ont montré la voie aux femmes qui aujourd’hui, par millions, “se choisissent” elles aussi. Quand les deux “chefs de famille” passent leur temps à orienter leur vie dans le sens de “se choisir”, on peut se demander qui va “choisir le foyer”, “choisir les enfants” et plus largement, véritablement choisir d’être des parents dévoués et efficaces dans ce rôle.
Retour impossible
Alors que certains tentent de se battre pour le “retour de la famille”, c’est un combat perdu d’avance.
Imaginez le scénario où un homme monoparental tente d’unir sa vie à celle d’une femme sans enfants. C’est à peu près impossible parce qu’au moindre défi, cette femme se retire de la relation pour retourner dans sa maison, loin des responsabilités qui, dans son idée, ne lui incombent pas. Après tout, ce ne sont pas ses enfants. Pourquoi ferait-elle autant d’efforts pour les élever (conjointement avec le père, dans notre exemple)?
C’est tout à fait normal que les femmes “se choisissent” aussi souvent.
Elles ont compris qu’elle n’ont plus à porter le poids d’élever des enfants. En fait, dans le modèle social actuel, elles n’ont plus aucun poids à porter, à part le leur et pour ça, le gouvernement prend le rôle du conjoint qu’elles n’ont plus.
Les femmes sont abonnées aux services gouvernementaux et le gouvernement le sait. C’est une relation d’aide concrète qui livre une concurrence insidieuse aux hommes. Les femmes savent qu’elles n’ont besoin de personne pour les accompagner, dans la vie, au Québec.
Une femme est déprimée? Son médecin la couvrira d’antidépresseurs.
Une femme veut rester seule à la maison, sans emploi? Aucun problème, tous les paliers de gouvernement ont des programmes “à accès rapides” pour elles, de l’appartement neuf dans un beau bloc à loyer modique, aux généreuses allocations familiales, au chèque d’aide sociale “pour parent monoparental” et même, l’accès à des ressources pour l’épicerie.
Un homme pourrait peut-être arriver à toucher certaines de ces largesses mais en gros, c’est le gouvernement qui prend soin de ses femmes. C’est noble mais c’était le rôle de l’homme, à une autre époque. Difficile de nier que le gouvernement ait pris le rôle de l’homme, dans sa relation avec les femmes.