C’est bien connu, lorsqu’un porc a été bien engraissé, il est temps de le manger.
Le 2 avril 2009, lors de la réunion du G-20, à Londres, des milliers de manifestants ont pris d’assaut la City anglaise avec cette idée en tête mais là, il n’était pas question de toucher aux porcs parce que la cible, cette fois-là, portant une cravate.
Les manifestants criaient “Mangez les banquiers” (ou “Eat the bankers”, en anglais) et il ont laissé éclater leur colère dans le centre financier de Londres, brisant les vitres de certains édifices abritant des banques, dont la RBS.
Parmi les autres slogans scandés, on a pu entendre…
- “Pourritures”;
- “Surmontez l’inflation – mangez les riches”; ou encore
- “Voyous”.
La police anti-émeutes a brutalement réprimé la foule et des centaines de manifestants ont été grièvement blessés au point où il y en a même un qui est mort (confirmé par les services hospitaliers de Londres).
Ce jour-là, les policiers ont prêté main-forte aux banquiers. Ceux-là mêmes qui ont plongé le pays dans la dépression et qui contribuent, par leurs actions généralement opaques, à concentrer la richesse entre les mains d’une élite tout en dépossédant la masse, notamment via le jeu pervers des intérêts.
Ironiquement, les policiers et leurs familles ont été aussi affectés que les manifestants par les exactions de nature financière pratiquées quotidiennement par les banquiers mais, comme de petits soldats, ils ont défendu ceux qui leurs vident les poches!
Comme les militaires, les policiers n’ont pas le droit de penser par eux-mêmes lorsque les ordres viennent d’en-haut.
Évidemment, les manifestants qui ont brisé des vitrines étaient soit des agents-provocateurs de la police (comme ceux de la SQ et de la GRC, ici) ou encore, des gens au jugement déficient. Ce n’est pas en brisant des vitres qu’on fait avancer une cause… et c’est un argument rêvé pour un chef de police (corrompu ou non) qui attend ce genre d’incident pour lancer une charge sans merci sur ceux qui contestent l’ordre établi.
Autrement dit, sans cautionner les bris de vitrines, se pourrait-il que les manifestants au G-20 de Londres aient eu raison de dénoncer les banquiers.
Il semble que oui.
Que le banquier soit basé à Londres ou à Montréal, il pratique le même petit jeu des intérêts sur ses “clients” et sans créer quoique ce soit de tangible dans la société, il vampirise ceux qui se font prendre au piège de l’endettement via l’action des intérêts qui assure son enrichissement propre en même temps que l’appauvrissement assuré pour sa victime.
Dans le cas des banquiers de Londres, ils ne font que pratiquer cette méthode de concentration de la richesse avec de plus grosses sommes, d’où la colère des manifestants.
Les policiers auraient dû être au fait de cette réalité et ils auraient dû se ranger du côté des citoyens en les balisant et en leur expliquant qu’il ne fallait pas dépasser certaines limites parce qu’il y aura d’autres tribunes pour combattre la corruption rampante des banquiers de Londres et du monde entier mais non, ils ont blessé des manifestants pour protéger les loups qui, eux, regardaient la scène depuis leurs luxueux bureaux, en riant…
Il va falloir que tous les policiers, individuellement, se mettent à lire à propos des mécanismes bancaires pour comprendre que dans la façon de faire actuelle de cette élite se trouve la source d’à peu près tous les problèmes financiers de notre société.
L’endettement des individus, des ménages et du gouvernement (à tous les échelons) profite unilatéralement aux banquiers.
Au moment où le Canada est en récession technique et que les banquiers reçoivent des centaines de milliards de dollars (notamment les fonds de compensation de la SCHL), cadeau de Stephen Harper et de ses Conservateurs, les gens, eux, n’ont pas de bouée de sauvetage pour combattre la crise financière qui fait des ravages.
Une des manifestante londonienne a dit “J’ai 5 enfants; je veux qu’ils aient accès à l’eau potable, qu’ils aient accès à la propriété. Nous avons besoin d’un peu de liberté.” — ce cri du cœur devrait nous faire réfléchir parce que le gouvernement britannique n’a pas écouté ces manifestants et continue de favoriser les banquiers dans toutes ses politiques.
La concentration de la richesse s’accélère et s’il n’y a que 4,000 manifestants à Londres qui s’en rendent compte, nous avons tous un gros problème car les banquiers ont pris le contrôle financier de la planète et sont en train de tout centraliser.
Alors la question se pose, faudrait-il manger les banquiers?
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