Réinventer la culture du travail

Un employeur qui n’offre pas un milieu de travail à la hauteur des attentes de ses employés s’expose à devoir composer avec une quirielle de problématiques internes et externes qui naissent d’un mécontentement implicite ou explicite, des employés.

Pour ces employeurs qui “pressent le citron” de leurs “ressources humaines” jusqu’à la dernière goute sans se soucier de leur bien-être, au travail, les problèmes émanant de cette attitude patronale arrogante et prédatrice n’annonce rien de bon.

Il faut cependant avouer que certains employeurs s’en tirent plutôt bien…

  • En accordant peu d’importance à la qualité du milieu de travail;
  • En multipliant les périodes de probation (pour éviter de devoir accorder des privilèges réservés aux employés dits “permanents”);
  • En forçant plusieurs employés, au statut précaire, à fournir plus de travail qu’initialement convenu;
  • En rognant sur les heures de repas et les pauses;
  • En exigeant plus ou moins subtilement de faire des heures supplémentaires non-rémunérées (ou rémunérées au taux régulier, ce qui est illégal, au-delà de 40 heures par semaine);
  • En comparant les performances des employés afin de tourmenter perpétuellement quiconque n’est pas le premier (avec tout ce que ça comprend de malsain, dans une équipe); et
  • En ne se rendant pas disponible pour assurer une bonne gestion des problèmes courants.

Oui, certains employeurs s’en tirent sans aucun égratignure, même si la culture du travail qui a cours sous leur gouverne a tout pour nuire aux employés.

Ces employeurs qui méritent d’être dénoncés pour leurs comportements répréhensibles envers leurs employés s’en sortent en faisant, par exemple, jouer les rumeurs en leur faveur, le tout à même un environnement “humainement toxique“. Les conséquences? Elles sont beaucoup trop nombreuses pour être toutes listées dans ce billet mais on pense au stress indu, à l’absentéisme, aux blessures, aux problèmes relationnels, à l’angoisse et même au suicide.

Pour ces raisons et bien d’autres, il faut se transformer en agents de changement afin de promouvoir une réinvention de la culture du travail — surtout si le milieu de travail n’est pas propice au plein développement du potentiel de chaque employés, le tout, dans le respect des différences et des aspirations personnelles.

Après tout, les employés mettent généralement leurs rêves de côté afin de travailler à réaliser les rêves (ou les objectifs d’affaires) de leurs patrons. En ce sens, veiller à réinventer la culture du travail, dans le sens du meilleur intérêt des employés, devient donc un strict minimum.

Pour un employeur, il faut tendre vers la conciliation, à tous les égards.

Par exemple, la conciliation travail-famille devrait toujours donner préséance à la famille. Combien de femmes enceintes ont rencontré des difficultés à faire reconnaître leurs droits, au travail, au moment où elles voulaient partir, dans le contexte d’un retrait préventif? Et combien de ces femmes ont été professionnellement pénalisées parce qu’elles s’occupaient d’élever un jeune enfant? Même chose pour les pères qui veulent, par exemple, partir plus tôt du travail pour éviter d’avoir à prendre leur enfant à 18h, à la garderie ou au service de garde de l’école. Un employeur gagne à concilier le travail avec les réalités familiales parce qu’il s’agit d’un impondérable non-négociable qui fait partie de la vie, en société.

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Si ça prend un village pour élever un enfant, l’employeur aussi a d’importantes responsabilités qu’il doit assumer sinon, c’est cet enfant qui en paie le prix parce que son ou ses parents sont pris dans des emplois où la culture n’est pas favorable aux familles.

Socialement aussi, on paie pour les mauvais employeurs qui perpétuent une culture du travail viciée car pour chaque employé qui en vient à détester son emploi, on risque de devoir payer pour un autre recours au système de santé pour traiter de l’angoisse ou un autre problème de santé.

Chaque milieu de travail étant différent, l’amélioration de la culture du travail y devient un projet unique qui doit refléter un haut sens moral et des valeurs fortes, en faveur de l’épanouissement des employés, aussi bien aux plans professionnel qu’humain.

En réinventant la culture du travail à la faveur des employés, ceux-ci deviennent plus performants parce que plus heureux. C’est plein de sens!

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