Nominations partisanes péquistes dans la mire des Libéraux

Une semaine après avoir gagné son pari électoral, le premier ministre libéral Philippe Couillard réfléchit en ce moment à ceux qui recevront une nomination à son conseil des ministres.

Son trio économique constitué de Carlos Leitao, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, de Jacques Daoust, ancien président d’Investissement Québec et de Martin Coiteux, de la Banque du Canada ont tous remporté leurs circonscriptions alors on peut s’attendre à ce qu’il y ait des ministres parmi eux.

Même chose pour le duo-santé constitué d’Yves Bolduc et de Gaétan Barrette, ex-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, de 2006 à 2014, où Philippe Couillard, lui-même un médecin (en neurochirurgie) devra en choisir un pour le prestigieux poste de ministre de la santé.

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Ainsi, Philippe Couillard a beaucoup de pain sur la planche pour départir ceux qui accèderont aux prestigieux postes de ministres et les autres qui se contenteront de leur poste de “simple député” avec leur mot à dire, de temps à autre, au hasard d’une commission parlementaire.

Mais…

Qu’en est-il des prestigieuses nominations qui se produisent généralement en début de mandat, dans d’importants organismes parapublics?

Pauline Marois, elle, ne s’est pas gênée pour procéder à des nominations, pendant son court séjour de 18 mois, au pouvoir alors on peut s’attendre à ce que Philippe Couillard fasse la même chose, à commencer par les trois organismes suivants où l’ex-première ministre a “placé son monde”, selon ses préférences du moment…

Ces positions sont très importantes car elles déterminent des actions qui engagent des fonds publics. Alors même si on parle d’AMT, ce n’est pas qu’à Montréal où les contribuables doivent payer, c’est d’un bout à l’autre de la province! Ainsi, la portée des actions de ces nominés partisans devrait intéresser… tout le monde.

Il est possible que ces individus soient compétents dans leurs fonctions mais il existe un important malaise parce que les nominations viennent directement de Pauline Marois, sans consultation ou approbation multi-partite, à l’Assemblée nationale.

C’est un peu pour ça que Philippe Couillard profitera de cette opportunité pour, soit…

  • Agir de manière moins partisane que Pauline Marois (ou que Jean Charest, avant elle) en sollicitant un appui des deux-tiers de la Chambre pour avoir le droit de nommer une personne à un poste, dans la fonction publique; ou
  • Faire ce qu’il veut et faire tomber des têtes pour les remplacer —unilatéralement et sans appel— dans ces fonctions.

Les contribuables ont encore en travers de la gorge le tait que le salaire du président du COMEX a été pratiquement doublé pour le bon plaisir d’André Boisclair, à 172,000$ par année.

Ça fait beaucoup d’argent pour un travail identique qui était précédemment exécuté pour 90,000$. Disons que ce genre de manœuvre politique laisse une drôle d’impression, surtout quand ce sont les contribuables qui sont pris en otages pour payer ces largesses partisanes.

Philippe Couillard a promis de faire les choses autrement alors est-ce que cette promesse sera tenue ou oubliée, par les Libéraux? Le temps nous le dira…

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