S’allouer du temps pour penser

Notre horaire ou nos habitudes de vie peuvent jouer contre notre meilleur intérêt, surtout lorsqu’on manque de temps pour penser.

Pourquoi passer du temps à penser?

Pour plusieurs raison mais au premier chef, pour se réaliser, soi-même. En s’allouant du temps pour penser, on accède à des réflexions plus complexes qui nous permettent mieux comprendre notre propre réalité.

Ça paraît tellement simple de prendre du temps pour penser et pourtant, c’est une saine habitude de vie qu’on peut perdre, en tout ou en partie, lorsqu’on se laisse entraîner à fond dans le tourbillon d’activités. Après tout, c’est plus facile de penser lorsqu’on aménage notre horaire afin d’avoir des moments pour.

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À quoi penser? À vous, dans un premier temps. À ceux que vous aimez. À vos projets, vos rêves et tout ce qui vous définit comme individu. À votre coin du monde et à la société, en général. À la politique, à l’environnement, à la signification de notre expérience humaine et bien plus, encore!

Le simple fait de penser nous permet de se forger des opinions qui nous ressemblent au lieu de seulement accepter celles qui sont véhiculées par les autres. C’est tellement important de penser, surtout lorsque vous sentez que la vie va si vite que vous suivez le rythme sans toutefois imposer votre mesure et voir à votre meilleur intérêt, au passage.

La pensée est une sorte de pont vers notre soi intérieur. En prenant du temps pour que notre cerveau procède à une saine introspection, on s’écoute et au fil du temps, on apprend à mieux se connaître et à se faire confiance, surtout devant des situations moins commodes. Il devient souvent nécessaire de demander conseil à autrui pour atteindre ses objectifs, petits ou grands mais chaque moment qu’on s’alloue pour penser a le pouvoir de nous mieux nous outiller pour progresser, dans le sens de notre meilleur intérêt et idéalement, dans le sens du bien commun afin qu’on pousse collectivement dans une direction qui favorise le plein épanouissement de notre propre personne mais aussi de ceux qui nous entourent.

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Les moments pour penser peuvent être aussi courts que lorsque l’on conduit et que la circulation ralentit et qu’on sent qu’on peut jouer dans nos idées, un peu plus que lorsqu’on roule plus vite mais en faisant un effort conscient pour s’allouer plus de temps pour penser, on fait davantage appel à nos capacité intellectuelles, à notre mémoire, à notre intuition et même, à notre cœur pour faire le point, avec nous-même, sur autant de thèmes qu’on le désire.

Il y a quelque chose de libérateur à penser à une situation avant de devoir la faire (ou la voir) cheminer. Pour faire image, avant la tempête, on peut solidement s’ancrer les pieds au sol et l’affronter ou on peut se sauver et se cacher, le temps qu’elle passe. Ou on peut faire autre chose, aussi. Il suffit d’y penser! Et de proverbiales tempêtes, dans nos vies, il y en a.

Qu’importe l’appel de ce billet à s’allouer du temps pour penser, dans les faits, nous pensons tous. Un peu plus, un peu moins, ça se produit à tout moment et ça procure une sensation de connexion avec soi-même… qu’on trouve “sa” solution, ou non. L’idée, c’est de prévoir ou d’aménager, même de façon un peu impromptue, des espace de temps où il fait bon penser. Qu’on s’étende sur notre lit pour réviser des éléments qui nous titillent ou qu’on aille prendre une marche en forêt, la pensée vient dans une infinité de formes qu’il nous appartient d’apprendre à apprécier.

Il arrive qu’on entende une personne dire d’une autre qu’elle est “perdue dans ses pensées” et c’est peut-être vrai mais c’est probablement aussi une façon pour elle de se retrouver et de se situer, dans sa vie. Une sorte de mécanisme personnel et naturel d’auto-défense contre un épisode de trop-plein, dans sa tête. Or, empêcher quelqu’un de penser —même dans une petite mesure— peut aller à l’encontre de son meilleur intérêt. Si quelqu’un veut penser, la directive générale devrait aller dans le sens de l’aider car à l’image du ménage dans la maison qui prend du temps, faire le ménage dans ses propres pensées ne se fait hélas pas en claquant des doigts!

Valoriser la pensée va de pair avec la valorisation de notre intellect et des différentes formes d’intelligence, incluant l’intelligence émotionnelle qui facilite nos interactions, avec les autres.

Certaines personnes se fient beaucoup aux influences extérieures, avec des schèmes de pensées rendus disponibles via des dogmes ou des écrits, comme dans le cas des religions, pour définir qui ils sont et c’est là une pratique à haut risque parce qu’en s’éloignant de soi-même, on se rapproche de quoi, au juste? De la pensée de quelqu’un d’autre — quelqu’un qu’on ne connaît pas vraiment si bien que ça alors qu’en pensant par soi-même et en remettant en question différents réflexes induits, venus de l’extérieur de soi, on se donne une réelle opportunité de voir la vie au travers notre propre filtre. Dans presque tous les cas, la vie devient rapidement plus facile quand on suit son propre instinct, qu’on découvre souvent en s’allouant du temps pour penser.

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On entend parfois des personnes dire que “les masses sont stupides” mais c’est faux dans la mesure où ces masses, dont nous faisons tous partie, mettent progressivement davantage d’emphase sur l’importance de penser, ne serait-ce que pour ressasser nos réflexions et nos idées préconçues.

Au fond, les masses ne donnent l’impression d’être stupides qu’à très court terme (avant que “la période de réflexion” ait pu avoir lieu) parce que si l’on y regarde bien, avec le temps —du temps pour penser— on finit par établir un consensus social assez équilibré où différents angles sont soupesés et étayés pour alimenter la réflexion des autres. C’est donc un exemple de la puissance de la pensée appliquée à des problématiques sociales. Imaginez les bénéfices personnels que vous pourriez obtenir en passant plus temps à penser, pour vous! Avec le temps vient la perspective personnelle qui manque trop souvent pour se trouver, au milieu de notre proverbial tsunami de vie.

Métro-boulot-dodo… ajoutez plus de moments pour penser et ça pourrait changer les choses, pour le mieux. Vous pensez déjà alors regardez ce qui arrive lorsque vous le faites, ne serait-ce qu’un peu plus. En regard des bénéfices habituellement obtenus, vous pourriez y prendre goût!

Ne brusquez rien mais poussez, tout doucement et graduellement, via la pensée, vers ce formidable univers qui vous attend, à l’intérieur de vous-même.

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