Négociations rompues avec les pharmaciens

Il semblerait que le gouvernement ait rompu ses négociation avec les pharmaciens, dans le cadre du projet de loi 41 où ils auraient pu offrir de nouveaux services visant à désengorger le système de santé. Quelle mauvaise nouvelle…

On se rappellera que c’est au tout début de septembre 2013 que les négociations avaient cours et c’était censé entrer en fonction rapidement mais rien n’arrivait et personne ne savait trop pourquoi.

Et on est rendu en mars 2014, en pleine campagne électorale provinciale et le chat sort du sac, à savoir que les négociations viennent d’être rompues. C’est surprenant parce qu’au déclenchement des élections, le gouvernement péquiste nous avait rassuré en disant que “les négociations progressent bien” mais on voit aujourd’hui qu’elles ne progressent plus du tout. Y a-t-il eu un manque de communication? Un trop-plein d’enthousiasme? Difficile à dire mais là, on est en voie d’oublier le projet, au grand complet!

plein-de-pilules

L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) confirme que ses membres se montrent très intéressée à offrir ce service, notamment en raison des montagnes d’argent neuf qui viennent avec —ça va de soi— mais la population aussi aime cette approche qui aurait allégé le système de santé pour des demandes mineures qui peuvent, selon toute vraisemblance, être assumées par nos pharmaciens.

Tout aurait été arrêté sur le fait que personne ne voulait payer, le gouvernement prétextant un manque d’argent. Ce qui est sûrement vrai si on parle d’argent neuf mais quand même, on comprend mal parce qu’au fond, ne s’agit-il pas simplement d’un transfert de travail (lié au renouvellement d’une prescription) du médecin au pharmacien? Autrement dit, on débourse toujours le même dollar mais on paie quelqu’un d’autre… comment peut-on ne “pas avoir d’argent” pour ça?

L’impasse dans ce projet cache quelque chose mais quoi?

  • Les pharmaciens n’ont pas fait de cadeau au gouvernement et vendent à prix d’or chacun de leurs actes ce qui n’en rien pour aider à mettre en plan un cadre financier raisonnable pour le projet;
  • Le gouvernement dit ne pas avoir assez d’argent pour payer;
  • Les assureurs privés qui n’ont pas été consultés ne peuvent pas subitement ajouter cette couverture parce qu’ils devraient augmenter les coûts (déjà passablement élevés) pour les bénéficiaires; et
  • Les Québécois doivent continuer à faire la file, comme des dindes, chez leur médecin (quand ils en ont un ou finissent par en trouver un) pour un renouvellement de prescription.

Il faut aussi comprendre pourquoi les médecins ne veulent pas perdre cet “acte médical” et encore une fois, c’est une question de gros sous parce qu’à chaque visite de Mme Laframboise pour faire renouveler des “pe-nules”, c’est la carte-soleil de la Régie de l’assurance-maladie qui fait “ca-shing” jusque dans les poches du médecin.

Avec autant de fric sur le pilote automatique au bénéfice unilatéral des médecins, on peut comprendre que ceux-ci ne voient pas d’un bon œil l’arrivée des pharmaciens dans leur proverbiale assiette-au-beurre.

Ça explique aussi pourquoi les médecins INSISTENT pour assurer une renouvellement de la prescription aussi souvent que possible. Ce n’est juste pour vérifier l’état de santé du patient, c’est aussi pour amasser des pièces dans leur trésor! Comme plusieurs autres débats en société, celui-ci a tout avoir avec le cash. Le gros cash qui paie le gros train de vie des médecins qui passent leur journée à griffonner des prescriptions et à encaisser les fruits de cet “acte médical”, directement depuis les fonds publics. C’est un acte noble mais il ne faut pas non-plus se mettre la tête dans le sable, le renouvellement de prescription ne prends pas toujours l’intervention d’un médecin, d’où la pertinence, du point de vue du citoyen, d’amener le pharmacien aussi rapidement que possible dans cette danse.

les-pilules-des-pharmaciens

Si les pharmaciens étaient moins “poule de luxe”, pour ainsi dire, ça coûterait moins cher et on aurait probablement pu les autoriser à poser cet acte mais il savent qu’ils opèrent dans une sorte d’oligopole des pilules alors ils en profitent pour IMPOSER leur prix et c’est en partie cette arrogance qui leur explose au visage, en ce moment.

Pour l’ensemble des citoyens, l’intérêt pour le projet de loi 41, c’est le renouvellement bien plus rapide des prescriptions, directement au comptoir du pharmacien. Il s’git d’un avantage énorme pour une famille qui doit composer avec d’énormes contraintes et qui n’a généralement pas assez de temps pour aller courir chez le médecin pour un simple renouvellement.

Qu’importe les avantages, ce projet de loi semble destiné à la poubelle pour des raisons… qui restent à éclaircir.

Avec un peu de chance, on en apprendra peut-être un peu plus au cours de cette campagne électorale amis au fond, les parties en présence auraient intérêt à réfléchir aux services à offrir aux Québécois et non à la quantité de dollars qu’ils peuvent se mettre dans les poches.

L’un n’empêche pas l’autre mais en ce moment, il semble que oui alors il faut aviser, si on veut que ce projet de loi ou un autre mieux pensé finisse par être réalisé pour le bénéfice des millions de Québécois qui n’ont pas de temps à perdre dans les salles d’attentes des médecins.

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